La Réunion : Démantèlement d’un réseau de trafic international d’espèces protégées

Parmi les 18 oiseaux protégés saisis par les autorités, un ara ararauna était mis en vente sur les réseaux sociaux ©AdobeStock (illustration)

La Réunion : Démantèlement d’un réseau de trafic international d’espèces protégées

Un réseau de trafic international d’espèces protégées a été démantelé à La Réunion à l’issue d’une enquête menée par le détachement de l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP), en collaboration avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Deux individus, identifiés comme les têtes de ce réseau, ont été interpellés.

L’affaire débute le 16 mai 2024 à l’aéroport de Saint-Denis, lorsqu’un voyageur en provenance de Thaïlande est contrôlé par les douanes. Les agents découvrent dans ses bagages 221 œufs de coqs de combat ainsi que 15 œufs d’espèces d’oiseaux protégées. Cette découverte conduit à l’ouverture d’une enquête confiée au détachement réunionnais de l’OCLAESP, avec l’appui de l’OFB.

Les investigations permettent de mettre au jour un trafic structuré impliquant l’importation illégale de diverses espèces protégées depuis la Thaïlande. Les membres du réseau agissent comme « mules » pour transporter les animaux, qui sont ensuite pris en charge localement par les responsables identifiés. Ces derniers, selon les enquêteurs, assurent l’élevage des oiseaux et leur revente par différents canaux.

L’opération d’interpellation s’est déroulée le mardi 8 avril, mobilisant les forces de l’OCLAESP et de l’OFB, avec le soutien de la brigade cynophile de la gendarmerie de Saint-Paul et de la brigade cynotechnique des sapeurs-pompiers. Conduite sous l’autorité d’une magistrate du tribunal judiciaire de Saint-Pierre, cette intervention a permis l’arrestation des deux principaux suspects.

Au total, 18 oiseaux protégés, une tortue en voie d’extinction et 37 000 euros en numéraire ont été saisis. La valeur estimée des animaux saisis s’élève à 24 200 euros. Parmi les espèces concernées figurent deux ara macao, un ara ararauna et trois amazones à front bleu. Les animaux ont été confiés à un capacitaire habilité, désigné par le parquet. Les investigations se poursuivent pour déterminer l’ampleur du réseau et identifier d’éventuels complices. 

Damien Chaillot