La première pierre de la nouvelle École Nationale Supérieure d’Architecture de La Réunion (ENSA) a été posée ce mardi 26 août, marquant une étape décisive dans l’ancrage de l’architecture tropicale au cœur des territoires.
Devenue officiellement autonome le 1er mars 2025, l’ENSA-La Réunion rejoint désormais le réseau des 21 écoles nationales supérieures d’architecture françaises. Ce nouveau statut consacre plus de dix ans d’efforts collectifs menés par les acteurs de la formation, du territoire et de l’État. L’école compte aujourd’hui 180 étudiants, 45 enseignants et 25 jeunes architectes diplômés HMONP, et ambitionne d’accueillir 230 étudiants d’ici 2030.
Le chantier, lancé après l’obtention du permis de construire en juin 2024, prévoit un campus moderne de 1 750 m², dont la livraison est programmée pour juillet 2027. Le coût total du projet s’élève à 13,35 millions d’euros, financés par l’État, l’Europe (FEDER), la Ville du Port et le Territoire de l’Ouest. Le futur bâtiment comprendra des studios, des salles de cours pour les licences et masters, des espaces administratifs ainsi qu’un amphithéâtre bioclimatique de 225 places, ouvert également aux manifestations publiques. Pour Pierre Rosier, directeur de l’école, ce bâtiment est une promesse : « La construction de ce nouveau bâtiment conforte le changement de statut de l’école. Elle permettra de renforcer notre identité et notre mission : former les nouvelles générations d’architectes aux défis actuels et à venir des territoires tropicaux. »

Avec cette nouvelle étape, l’ENSA-La Réunion renforce son identité et sa mission : former les architectes des territoires tropicaux en développant des compétences liées à l’urbanisme tropical, au bioclimatisme, à la gestion durable des ressources et à la construction adaptée aux réalités insulaires.
Une école-laboratoire bioclimatique
Pensé comme une véritable « machine climatique », le bâtiment exploitera la ventilation naturelle, la protection solaire et l’usage de matériaux adaptés pour répondre aux défis environnementaux. Les espaces deviendront des supports d’apprentissage à ciel ouvert, reliant la théorie à la pratique.
L’architecte Olivier Brabant (agence OBA), en charge du projet, insiste sur la vocation exemplaire de ce futur campus : « Cette école sera populaire et exemplaire : un outil de formation enraciné dans les traditions locales et tourné vers les défis de demain. »