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Du 13 janvier au 8 mars 2021, 48 scientifiques embarqueront à bord du Marion-Dufresne II pour une étude océanographique visant à mieux comprendre les sources, puits, et processus de distribution des nutriments dans l’Océan Indien Austral.
À la tête de cette mission du CNRS, visant à comprendre les mécanismes encore méconnus de la distribution des nutriments dans les océans Indien, Pacifique et Atlantique, dont l’océan Austral est la source, Hélène Planquette du Laboratoire des sciences de l’environnement marin et Catherine Jeandel, du Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales.
La mission SWINGS implique au total 78 scientifiques, issus de 19 laboratoires et de 6 pays, et 48 scientifiques participeront à la campagne dans l’océan Austral à bord de l’iconique navire des terres australes, le Marion Dufresne II. Ce programme est la contribution française au projet international GEOTRACES, qui vise à améliorer la compréhension des cycles biogéochimiques, c’est-à-dire le processus de transport et de transformation cyclique d’un élément ou d’un composé chimique entre la géosphère, l’atmosphère, l’hydrosphère. L’intrication des 3 formant la biosphère.
Interrogée par le journal du CNRS, Catherine Jeandel rappelait l’objectif de la mission : « Un objectif majeur de Swings est de mieux comprendre ce que l’on appelle la pompe à carbone océanique : dans le cycle du carbone naturel, la biologie marine joue un rôle clé en séquestrant de grandes quantités de CO2 dans les eaux de l’océan profond ».
Hélène Planquette explicite le rôle de la mission au sein du programme international GEOTRACES : « L’accès à ce secteur de l’océan Austral est facilité à la communauté scientifique française grâce au Marion Dufresne, qui effectue régulièrement des rotations autour des îles Crozet ou Kerguelen par exemple. La mission swings est une contribution majeure à Geotraces puisqu’elle est la seule campagne océanographique dans ce secteur. En plus des éléments nutritifs mentionnés ci-dessus, nous étudierons aussi la circulation et les transports physiques des masses d’eau dans ce secteur de l’océan Austral. Nos recherches ne sont qu’une pierre à l’édifice, mais si l’on comprend mieux ces transports et les mécanismes de la pompe biologique du carbone par l’océan, qui piège le CO² de l’atmosphère, le dissout et le dépose au fond, nous comprendrons mieux son rôle sur le climat ».
Damien Chaillot.