Avec 6 maisons Athos déjà ouvertes dans l'Hexagone, la prochaine maison Athos sera ultramarine. Selon nos informations, La Réunion a été choisie par la Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire Patricia Miralles, comme la prochaine région accueillant ce dispositif de réhabilitation militaro-sociale, qui s'appuie sur un programme de réhabilitation psycho-sociale (RPS) adapté à la singularité des blessés militaires psychiques et qui a vocation à accompagner le blessé sur son parcours de reconstruction personnelle, sociale, voire professionnelle. 

Depuis 2021, les maisons Athos accueillent les militaires qui souffrent de blessures psychiques, qu’ils soient d’active ou anciens combattants, pour les accompagner dans leur reconstruction psycho-sociale. Non médicalisées, elles permettent aux blessés d’ouvrir une nouvelle fenêtre sur leur avenir, autour d’une vie en collectivité, d’activités sportives ou culturelles et d’un travail avec les accompagnants sur leur réinsertion sociale et professionnelle. Elles sont aujourd’hui au nombre de 5 (Bordeaux, Toulon, Cœur de Savoie, Auray et Lauragais-Occitanie) et seront 6 d’ici la fin de l’année avec l’ouverture d’une nouvelle maison dans le Grand-Est.

Dans le cadre du plan d’accompagnement des blessés et de leurs familles, la secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire, Patricia Mirallès, a souhaité porter leur nombre à 10 en 2030, dont une à deux en Outre-mer. Elle a donc commandé un rapport à l’état-major des armées et au secrétariat général pour l’administration du ministère des Armées, avec l’appui de l’office national des combattants et victimes de guerre (ONaCVG) afin d’établir un modèle adapté aux Outre-mer, au nombre de blessés qui y résident comme de ceux qui pourraient y revenir, ainsi que de déterminer le lieu d’ouverture de cette première structure.

Après six mois de travaux, Patricia Mirallès a validé lors du troisième comité de suivi du plan d’accompagnement des blessés et de leurs familles le principe de l’ouverture d’un espace Athos, modulable selon le nombre de blessés qui y seront accueillis, à l’île de la Réunion. Cette première expérimentation nécessitera entre un et deux ans de travail, notamment pour la formation des cadres qui accompagneront les blessés. Selon nos informations,  la Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire Patricia Mirallès souhaitait, avec le soutien du ministre des Armées Sébastien Lecornu, qu’une attention très particulière soit accordée aux blessés ultramarins. Ouvrir une maison Athos doit en effet leur permettre de se reconstruire au plus proche de leurs familles.