Enfumée, le premier court-métrage de la Réunionnaise Laurence Roustandjee en compétition au Nikon Film Festival

©  DR

Enfumée, le premier court-métrage de la Réunionnaise Laurence Roustandjee en compétition au Nikon Film Festival

Journaliste, animatrice, mais également comédienne, la Réunionnaise Laurence Roustandjee ajoute une nouvelle corde à son arc en réalisant et écrivant son tout premier court-métrage : enfumée. Le film, écrit et réalisé en quelques mois, est en lice pour concourir à la 14ème édition du Nikon Film Festival. Les lauréats seront dévoilés le 27 avril prochain. En attendant, c’est une nouvelle étape dans la vie professionnelle de cette passionnée des arts, qui souhaite désormais se consacrer pleinement à sa carrière de comédienne.

 

Se créer des opportunités, ne pas se limiter et surtout travailler d’arrache-pied… Voilà comment on pourrait qualifier le parcours professionnel de Laurence Roustandjee. De ses premiers pas à M6 en 2008, après avoir quitté son île natale pour tenter sa chance à Paris, à la réalisation de son premier court-métrage en 2023, afin de se donner les moyens de réaliser son nouvel objectif professionnel : devenir comédienne à temps plein ; rien n’a été laissé au hasard par celle qui, plus jeune, poursuivait des études de cinéma audiovisuel. Aujourd’hui, après avoir pris le temps de se former pour se professionnaliser, Laurence Roustandjee a décidé de mettre en pause sa carrière de journaliste et d’animatrice pour laisser plus d'espace à la comédienne. « Je ne me ferme aucune porte, mais je veux me donner les moyens de réussir ».

© DR

Une dramatique histoire vraie

Lorsqu’il y a quelques mois, la thématique de la 14ème édition du Nikon Film Festival est donnée, Laurence Roustandjee y voit une opportunité. Au final, ce sont plus de 2700 candidats qui ont planché sur la thématique du feu en proposant un court-métrage de 2 minutes et 20 secondes. « enfumée, c’est une histoire vraie, c’est une histoire de trahison qui est arrivée à une amie à moi », raconte la réalisatrice qui interprète aussi le rôle principal. « Elle a tout perdu quand une personne qu’elle connaît bien lui a brûlé sa maison. Autant un accident peut arriver, autant la façon dont tu réagis après avoir brûlé la maison de quelqu'un, même si c'est accidentel, en dit beaucoup sur toi. J’ai demandé à mon amie si elle acceptait que j’écrive sur son histoire, que je l'interprète et que je réalise. Elle m'a dit oui et m’a même proposé son aide. Elle a été mon assistante réal et scripte sur le tournage ». Pour ce premier projet, Laurence Roustandjee s’entoure de Pol Gachon avec qui elle avait déjà travaillé pendant 4 ans.  « Quand il m’a dit oui, cela m’a mis en confiance. Il travaille toujours sur de très beaux projets. Il vient du cinéma. Je me suis dit que j’étais sur la bonne voie. C’est vrai qu’on me connait plus en tant que présentatrice que comédienne. Ce n’est pas évident. Avant que je ne sois appelée, il faut que je me montre, il faut que je m'investisse. C'est pour cela que c'était important d'avoir écrit ce court-métrage. Cela fait longtemps que je voulais écrire. Je me suis dit que j’allais m’écrire ce rôle. Pour moi, c’est se donner les moyens de réaliser ses rêves ». Sur les 2772 participants en compétition,  les 50 meilleurs films seront présélectionnés d’ici le 20 mars, avant que la liste des grands gagnants ne soit dévoilée, le 27 avril à l’occasion d’une cérémonie qui se déroulera au Grand Rex, à Paris. Quel qu'en soit la finalité, Laurence Roustandjee espère que son court-métrage continuera son chemin, à travers d’autres festivals et pourquoi pas, à La Réunion.

© DR

Un lien indéfectible avec son territoire

Si lorsque Laurence Roustandjee a vu la thématique du festival, elle a aussitôt pensé au volcan réunionnais, elle a dû vite abandonner l’idée « Il aurait fallu qu’on soit sur place, c’était compliqué en termes d’organisation et pour tout le reste » nous glisse-t-elle. « Mais mon prochain projet est une histoire qui se passe à La Réunion. Beaucoup pensent que j’ai quitté La Réunion mais en réalité, ce n’est pas le cas. J’y retourne souvent car j’en ai besoin. J’ai juste rajouté Paris à ma vie ». En attendant, la comédienne donnera notamment la réplique à Alexandra Lamy à l’occasion de la campagne de lancement de la fête du cinéma qui se déroulera du 30 juin au 3 juillet prochain et continue de poursuivre ses objectifs. « Je pense que c'est ça qui me définit : j’ai plus envie que peur. Et donc, je vais oser ! Je vais au fond des choses. C'est ce qui a fait que j'ai pu faire de la télé pendant 18 ans ». Celle qui a également été chanteuse pendant quelque temps ne s’interdit d’ailleurs pas de rêver à une comédie musicale. « Il faut oser. Si j’avais un conseil à donner, ce serait celui-là. Oser demander. Oser faire. Et si ça ne marche pas, il y aura autre chose ».

© DR

Concernant le court-métrage en compétition actuellement, le public peut voter pour le soutenir en cliquant sur ce lien https://www.festivalnikon.fr/video/2023/3324.

 

Abby Said Adinani