Economie : Le Conseil Consultatif pour les RUP se réunit à Mayotte pour aborder la question de l’économie bleue

© Département de Mayotte

Economie : Le Conseil Consultatif pour les RUP se réunit à Mayotte pour aborder la question de l’économie bleue

A l'heure de la sobriété énergétique, il est peu de dire que cette réunion en présentiel de décideurs en provenance des 9 RUP de l’Europe n’a rien de bien sobre ! Ce mardi 13 septembre,  se déroulait dans le nouvel hémicycle Younoussa Bamana l’Assemblée Générale du Conseil Consultatif pour les RUP. Un sujet de notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

L’économie bleue, la pêche et l’aquaculture étaient au cœur des travaux des techniciens présents dans l’hémicycle flambant neuf du Conseil départemental avec en toile de fond pour Mayotte plusieurs questions centrales. S’agissant de l’aquaculture, est-il possible d'imaginer une relance de cette filière après l'avoir déplorablement laissé s'éteindre faute de management, de leadership et de prise de décisions ? Aucune réponse concrète n'aura été apportée sur cette question qui concerne les décideurs mahorais renvoyés à leur introspection. 

A l'issue de la réunion, des déclarations d'intention sur le fait que des opportunités importantes étaient accessibles pour ceux qui sont engagés dans l'aquaculture. S'agissant de la protection du Parc Marin des thoniers senneurs. Pour mémoire les PNM est une aire protégée au sens de la réglementation française et européenne. Il devrait donc y être interdit la pêche intensive. Les techniciens d'une seule voix expliqué que le but de cette instance était de faire remonter des avis afin que les décideurs européens puissent trancher Tous semblent être d’accord pour dire qu’il faut protéger le parc marin des thoniers senneurs car la ressource notamment en thon et largement mis à mal par ces bateaux industriels.

 Il faudra parvenir à convaincre Bruxelles, rien n'est encore acquis. Peut être faut-il rappeler qu’en Afrique quand une zone protégée, aucune pression anthropique n’est tolérée par les financeurs dont l’UE. Mais on le dit souvent, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Il s'agissait aussi de la situation des pêcheurs mahorais qui peinent à renouveler leurs bateaux en dépit du plan de renouvellement des flottes mis en place par l'Union européenne il semblerait selon les informations mises à disposition par le directeur de la ressource maritime et halieutique du Conseil départemental que l'UE attend que Mayotte fasse la démonstration de sa capacité à pêcher et du volume de la ressource disponible. La décision n'est pas encore prête d'être prise puisque à date Mayotte ne dispose pas de ces données. Ce sont bien les 7 pontons de pêche avec leur halle à marée qui pourront permettre la collecte des informations susceptibles de déterminer ce ratio. Pour mémoire seul le premier ponton à Kani-kéli a pour l'instant été livré, les autres sont en étude ou en travaux. En conclusion, le message à retenir pour les non-initiés aux prises de décisions européennes : « plus on est nombreux à alerter les pouvoirs publics européens en tenant le même discours plus on a de chances d'être écoutés » ou quand le lobbying devient une manière de faire de la politique. 


 

Par Anne Constance Onghéna pour France-Mayotte Matin