Chikungunya à La Réunion : Le deuxième décès n’est pas lié au vaccin, assure l’ARS

Chikungunya à La Réunion : Le deuxième décès n’est pas lié au vaccin, assure l’ARS

Le lien entre le décès d’un homme de 77 ans et le vaccin Ixchiq des laboratoires Valneva, utilisé à La Réunion pour lutter contre l’épidémie de chikungunya, n’est pas avéré, a assuré l’ARS, relayé par Réunion La 1ère.

Mercredi, l’Agence européenne du médicament (EMA) évoquait un deuxième décès potentiellement lié au vaccin Ixchiq à La Réunion : un homme de 77 ans atteint de la maladie de Parkinson dont les difficultés de déglutition se sont aggravées et pourraient avoir provoqué une pneumonie par aspiration.  

Le premier cas concernait un homme de 84 ans qui a développé une encéphalite, ajouté à cela dix-sept personnes ayant développé des « événements indésirables graves » suite au vaccin. Dès lors, les autorités sanitaires à La Réunion et à Mayotte, où 139 cas ont été déclaré depuis le début de l’année, ont temporairement sorti les personnes de plus de 64 ans de la campagne de vaccination.

 « L'agence européenne du médicament parle dans son communiqué de ce deuxième décès dû au vaccin, et le système de pharmacovigilance français, à l'analyse, ne voit pas de lien de causalité, ou un lien douteux, entre le fait que la personne ait été vaccinée et la cause du décès » a toutefois assuré le professeur Xavier Deparis, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l'ARS Réunion, interrogé par Réunion La 1ère.

Selon le professeur Xavier Deparis, le patient de 77 ans « a vomi et fait une surinfection pulmonaire, ce qui arrive malheureusement sur des personnes qui sont victimes de maladies neurodégénératives », balayant tout « lien de causalité direct avéré » avec le vaccin Ixchiq. Le professeur assure aussi que l’EMA ne disposait pas, mercredi, « tous les éléments de la pharmacovigilance française pour conclure à la causalité ».

« On essaie d'avoir le maximum de renseignements de manière à ne pas se tromper dans l'analyse, et ça prend du temps. C'est ce délai qui était en décalage par rapport à l'Agence européenne du médicament » a-t-il aussi expliqué.