Desserte aérienne : Air Madagascar dans la tourmente, devient Madagascar Airlines

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Desserte aérienne : Air Madagascar dans la tourmente, devient Madagascar Airlines

Confrontée à d'importantes difficultés financières, à l'instar de nombreuses autres compagnies aériennes du globe, Air Madagascar fait face à des pertes estimées à près de 60 millions d'euros, tandis que la société a été mise sous protection judiciaire depuis le jeudi 14 octobre 2021. Un plan de redressement est en cours, et la compagnie affiche un nouveau nom dans sa restructuration. Elle se nommera dorénavant Madagascar Airlines.



La situation financière précaire de la compagnie aérienne malgache est connue depuis plusieurs mois, notamment en raison des pertes enregistrées à hauteur de 60 millions d'euros majoritairement  constatées depuis l'alliance stratégique qui liait Air madagascar et Air Austral, selon le gouvernement malgache. Cependant, suite à l'audit de la compagnie par le cabinet BearinPoint, des faits de corruption, de mauvaise gestion, ou encore d'absence de contrôle rigoureux étaient mis en avant.

Aujourd'hui, l'obstacle financier qui se présente ne signifie pas pour autant la fin de l'iconique compagnie de Madagascar. Le placement en redressement judiciaire permet à la compagnie de tenter de négocier une sortie de crise, alors que la réouverture des frontières malgache est annoncée pour le 23 octobre prochain.

Madagascar Airlines ne disposant d'aucun avion en nom propre, la compagnie va se tourner vers la location d'aéronefs, un Boeing 787 étant prévu pour la liaison vers la France, et un A340 pour la liaison vers la Chine. À noter, des liaisons régionales sont également prévues vers l'Île Maurice et La Réunion, grâce à un Embraer E190 d'une capacité de 100 passagers.

Enfin, un plan de redressement et de restructuration serait en cours d'élaboration, avec pour objectif le retour à l'équilibre financier à échéance de 3 ans, même s'il n'a pour l'heure pas été présenté. Une mesure de licenciement collectif, procédure classique dans ce genre de cas de figure, est ainsi à prévoir.

Afin de limiter les répercussions sur le personnel et permettre la relance de l'entreprise, l'Etat malgache prévoirait une injection de fonds d'environ 3 millions d'euros. 
 

Damien CHAILLOT