Le préfet de Mayotte a précisé les contours des deux grands chantiers censés impulser un nouvel élan économique : un nouvel aéroport en Grande Terre et la transformation du port de Longoni en grand port maritime. Deux projets qui pourraient permettre à Mayotte de se positionner dans le canal du Mozambique. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Les récentes annonces gouvernementales pourraient être synonymes d’un nouveau tournant pour le développement économique de Mayotte. En effet, Emmanuel Macron a tranché pour un aéroport en Grande Terre et le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a annoncé que « l’acte de création du grand port maritime, c’est dans quelques semaines. » Les choses s'accélèrent, mais pour le moment, aucun premier coup de pelle n’a encore été donné, même si le préfet de Mayotte a commencé à en indiquer les contours.
En ce qui concerne l’aéroport, qui continue de faire couler beaucoup d'encre dans l’actualité, « les estimations qui sont faites aujourd'hui par la DGAC, c’est 1,2 milliard d’euros », indique le préfet de Mayotte, bien moins que les 7 milliards d’euros pour une piste longue en Petite Terre, toujours selon les explications fournies par le préfet sur Kwezi TV.
Pour le préfet, le coût financier de l’opération est la raison principale du choix de Bouyouni. « C’est 10 ans de travaux, ça va créer de l’activité. C’est bon pour l’économie mahoraise », souligne-t-il. Autre sujet crucial : le port de Longoni, qui va devenir un grand port maritime et une zone névralgique du développement économique de l’île. « Cette idée du grand port maritime à Mayotte, c’est équilibrer les recettes foncières liées à la location des terrains pour de la logistique avec une activité portuaire qui va se développer », explique François-Xavier Bieuville. En effet, le préfet prend exemple sur le port de Dunkerque, 3ᵉ plus grand port français, où « il repose sa réussite sur une activité portuaire et une activité foncière », précise-t-il.
Il faudra patienter entre 2 et 10 ans pour que la capacité du port à recevoir de la marchandise augmente avec « deux nouveaux quais », précise le préfet. Pour François-Xavier Bieuville, il ne s’agit pas de « dessaisir le Conseil Départemental du port, mais de revoir son organisation. » Pour le préfet, ces deux axes de développement visent à « positionner Mayotte dans son environnement régional et faire de Mayotte un territoire économique, de développement et de commerce. »
Par France-Mayotte Matin.