Une riche sélection de 14 films au programme de la 8ème édition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique - Les Révoltés du monde

Une riche sélection de 14 films au programme de la 8ème édition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique - Les Révoltés du monde

La 8ème édition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique – Les Révoltés du monde se déroulera du 25 avril au 4 mai 2024. Au programme, une sélection de 14 films, dont 10 en compétition, autour de figures historiques et de luttes citoyennes pour la liberté, les droits des femmes, la solidarité, la justice économique et sociale. Manière pour ce festival de réunir et d’inviter à réfléchir sur les problématiques du monde et de la nécessité de s’engager en faveur de la dignité humaine.

L’association Protéa s’est donnée pour mission de « faire partager l’éducation à l’histoire à travers le cinéma documentaire » en mettant notamment en avant « l’histoire des Afro-descendants, des peuples d’Afrique et des sociétés ultramarines » répondant ainsi à un réel besoin compte tenu d’une histoire qui reste méconnue car occultée de l’imaginaire collectif. Elle poursuit donc son œuvre d’organisation de projections et de festivals de films –documentaires accessibles au plus grand nombre. Ainsi, ce festival – Les Révoltés du monde – se décline en Martinique, en Guyane, à La Réunion, mais aussi dans l’hexagone à Saint-Denis, en banlieue parisienne.

A Chaque édition, l’association tente de présenter, après une soigneuse sélection, des films de qualité et adopte pour chaque festival un thème particulier en lien avec l’actualité ou avec une thématique intéressante. Pour cette 8ème édition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique, la sélection des 14 films a été choisie autour des figures historiques et de luttes citoyennes pour la liberté, des droits des femmes, la solidarité, la justice économique et sociale.

Un programme éclectique montrant la réalité d’un certain monde

Ainsi, dans « la lumière des femmes », les spectateurs découvriront, à partir du combat de Néné pour électrifier un village isolé au Sénégal, comment éclairer les enjeux de la modernité. De même, « La Révolte des femmes de chambre » évoquera la condition de ces femmes et leur combat contre la domination et l’exploitation. Un combat mené notamment par Rachel Kéké, devenue aujourd’hui députée. « Koromousso – Grande sœur » abordera le phénomène de l’excision et sa réparation à travers les pérégrinations d’un groupe de canadiennes d’origine africaine. 

Dans cette sélection, on pourra aussi voir « Nurse blanche et enfant noir » pour se faire une idée d’une autre intimité, celle d’immigrés noirs nigérians qui se remémorent leur enfance dans des familles d’accueil britanniques.

 Par ailleurs, plusieurs facettes de l’histoire coloniale française seront exposées : du dévoilement des conditions inhumaines de la construction du chemin de fer Congo-Océan à la dissidence aux Antilles sous le régime de Vichy, en passant par une plongée dans le racisme d’une certaine époque avec « Paris au temps du bal nègre ». 

Des portraits croisés, ceux du président du Brésil Lula et du militant indépendantiste kanak Eloi Machoro, permettront de s’interroger sur les problématiques de démocratie et de colonisation. Dans le même ordre d’idée, « Fanon Intemporel : Décolonial et Universel », une réflexion sur la pensée de Frantz Fanon initiée par l’association Oliwon Lakarayib et « Haïti, la rançon de la liberté » qui explore les conséquences de la dette imposée par la France en réponse à l’indépendance d’Haïti, serviront de fils conducteurs à un débat sur le rôle de la France coloniale dans la situation actuelle de certains pays émergents. Ce programme s’achèvera sur une note plus musicale avec des portraits de l’artiste afro-américain Little Richard et du batteur cubain du groupe Los Hoyos, Làzaro.

Des projections hors les murs pour rendre le cinéma-documentaire plus accessible

Une riche sélection de 14 films, dont 10 en compétition au complexe Madiana à Schœlcher pour l’attribution du « Prix Gérard Guillaume » décerné par un jury de professionnels, du Prix jeune par un jury de jeunes et celui du Public délivré par le public. Comme il est coutume, chaque projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur ou animé par des spécialistes du sujet abordé dans le film.

Par ailleurs, afin de rendre ces projections accessibles au plus grand nombre - un des objectifs de l’association - une sélection de films pourra être vue gratuitement dans des communes partenaires. Enfin, des projections adaptées aux scolaires et aux détenus seront proposées afin que les Martiniquais soient de plus en plus nombreux à se rendre compte de la réalité d’un certain monde. Une certaine vision du monde qui pourrait influer sur leurs engagements en faveur de la dignité humaine. C’est en substance l’espoir que nourrit l’association Protéa.

E.B. 

8ème édition du Festival International du Film-Documentaire de Martinique – Les Révoltés du monde

Du 25 avril au 4 mai 2025

Renseignements 

www.revoltesdelhistoire.fr

 ou 

www.film-documentaire.fr