Centre spatial guyanais : L'Union européenne confie à Ariane 6 deux lancements pour ses satellites Galileo

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Centre spatial guyanais : L'Union européenne confie à Ariane 6 deux lancements pour ses satellites Galileo

La fusée Ariane 6, qui doit mener cet été son vol inaugural, effectuera en 2026 et 2027 deux lancements pour mettre en orbite les quatre premiers satellites de navigation européens Galileo de nouvelle génération, a annoncé lundi Arianespace, société chargée de commercialiser les vols.

Cette commande de la Commission européenne et de l'agence européenne pour le programme spatial (Euspa), porte à 30 -dont 18 pour le seul déploiement d'une partie de la constellation Kuiper d'Amazon- le nombre de lancements dans le carnet de commandes de la nouvelle fusée européenne.

« Ariane 6 franchit les dernières étapes qui mèneront à son premier vol cet été, ce qui nous permet d’envisager la reprise du déploiement de la constellation Galileo depuis le Centre spatial guyanais en 2025 », se félicite le président d'Arianespace, Stéphane Israël, cité dans le communiqué.

Ariane 6, qui doit effectuer son tir inaugural entre le 15 juin et le 31 juillet, avec quatre ans de retard, devait déjà mettre en orbite les trois dernières paires de la première génération de Galileo, un système européen de positionnement par satellite qui se revendique plus précis que son concurrent américain GPS.

La nouvelle génération de Galileo comprend à ce stade 12 satellites, dont la construction a été confiée à Airbus et Thales Alenia Space. Chaque satellite a une masse d'environ 2 000 kg. La fusée, qui porte les espoirs européens d'un accès autonome à l'espace pour les lanceurs lourds, est actuellement en cours d'assemblage sur son pas de tir de Kourou.

Après ce vol inaugural, le premier vol commercial est prévu d'ici la fin de l'année. « Derrière il y a un ramp-up industriel (une montée en cadence, NDLR) à faire pour monter le plus vite possible à 9 lancements par an et répondre à nos clients », avait confié le mois dernier Martin Sion, président d'Arianegroup, maison mère d'Arianespace qui construit la fusée.

Les Européens se sont accordés en novembre à Séville pour fournir un soutien financier à l'exploitation d'Ariane 6 afin d'assurer sa viabilité économique et sa compétitivité face à l'américain Space X : ils ont décidé d'une subvention annuelle d'un maximum de 340 millions d'euros du 16e au 42e vol, les 15 premiers étant déjà couverts par un premier contrat. 

Avec AFP