Une situation financière des entreprises ultramarines satisfaisante en 2020 malgré la crise sanitaire, selon l’étude de l’IEDOM

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Une situation financière des entreprises ultramarines satisfaisante en 2020 malgré la crise sanitaire, selon l’étude de l’IEDOM

L’Institut d’émissions des Départements d’Outre-Mer (IEDOM), a publié ce mercredi 9 mars 2022 une étude relative aux bilans des entreprises ultramarines des Départements et Collectivités d’Outre-Mer (DCOM). Malgré une situation économique complexe, le rapport met en avant « la bonne résilience » des acteurs économiques.

 

Malgré une chute d’activité majeure en 2020 due à la pandémie, les entreprises ont su développer des capacités d’adaptation permettant d’atténuer l’ampleur de la crise, dont les répercussions étaient toujours prégnantes, bien que moins marquées, en 2021.

De plus, s’ajoute pour nombre d’acteurs la perspective à court terme du remboursement des Prêts Garantis par l’État (PGE) accordés dans le cadre de la crise sanitaire, et par conséquent la nécessité de disposer d’une situation financière suffisamment solide pour y répondre.

Dans ce contexte incertain, l’étude de l’IEDOM a pour objectif de dresser un bilan de l’état des acteurs économiques ultramarins, afin de mesurer l’impact de la crise sanitaire sur l’activité et les ressources restant à leur disposition, comment le recours au financement a pu être contrôlé afin d’éviter l’excès, ou encore le nombre d’entreprises fragilisées et le risque sur les secteurs concernés.

L’étude de 14 pages, très documentée, révèle que les entreprises des départements et collectivités d’Outre-mer ont globalement assez bien résisté à la crise sanitaire en 2020, malgré un repli des chiffres d’affaires de 4,9 %, contre 7,8% dans l’Hexagone, ainsi qu’une diminution des ressources financières mesurée à 10,3 %.

 

Cependant, l’Iedom note une réussite quant au faible recours au financement en raison du climat d’incertitude, permettant une compression de leur besoin de financement de façon à peu près équivalente à la baisse de leurs ressources.
Une situation positive pour les entreprises d’après le rapport, expliquant que l’endettement supplémentaire contracté en 2020, majoritairement lié aux PGE, n’a pas été utilisé pour financer des dépenses, mais pour renforcer les trésoreries dans ce contexte d’incertitude.

De même, si la rentabilité est logiquement observée à la baisse en Outre-mer, elle reste impactée dans une moindre mesure que celle des entreprises de l’Hexagone.
Au total, un quart des entreprises ultramarines a subi une hausse de son endettement supérieure à celle de sa trésorerie, et donc une détérioration de la capacité de remboursement de sa dette.
En revanche, 7 % des entreprises subissent des dégradations importantes conduisant à des niveaux « inquiétants » de trésorerie et d’endettement.

Dans le détail, l’activité touristique reste de loin la plus impactée par la pandémie, avec un recul de chiffre d’affaires de -33,3 %, loin devant le deuxième secteur le plus touché, la construction, avec un recul de -8,1 %.


La taille des entreprises révèle également des disparités notables, les Entreprises de Taille Intermédiaires (ETI) ayant enregistré un recul de chiffre d’affaires de 9,7 %, contre 1,6 % pour les PME.
Précision importante, les PME considérées dans cette étude ne comprennent que les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 000 euros.

Retrouvez l’étude complète de l’Iedom sur ce lien.


 

Damien CHAILLOT