Sénat : Handicap, vie chère et coopération régionale au programme de la délégation aux Outre-mer

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Sénat : Handicap, vie chère et coopération régionale au programme de la délégation aux Outre-mer

Pour l’année 2024/2025, la délégation sénatoriale aux Outre-mer a décidé de travailler sur le handicap, la vie chère et la coopération régionale. Elle entend aussi mener une réflexion sur l’adaptation des normes européennes.

 La politique du handicap en Outre-mer « souffre d’un retard majeur, en particulier pour la prise en charge des enfants et des étudiants en situation de handicap, mais aussi des personnes âgées » estime la Délégation. « Depuis des décennies, le pouvoir d’achat des ultramarins butte sur la vie chère » ajoute-t-elle. « Pour apporter des réponses concrètes », elle « se concentrera sur les différentes dépenses contraintes pour les ménages, par exemple les produits du quotidien, le carburant et les assurances ».

Après son rapport de septembre 2024 sur la coopération régionale dans le bassin Indien, la délégation se concentrera sur le bassin Atlantique. Plusieurs focus seront aussi réalisés sur les problématiques du foncier lors d’un colloque avec Interco’ Outre-mer le 22 novembre, sur le risque sismique et volcanologique, la formation professionnelle des jeunes ou encore l’adaptation de la loi ZAN.

Par ailleurs, la délégation mènera un travail de réflexion en commun avec la commission des affaires européennes, notamment pour mieux adapter les politiques européennes aux caractéristiques et contraintes des outre-mer. Le 10 avril dernier, le Parlement européen adoptait le projet de règlement révisé relatif aux produits de construction, permettant aux Région ultrapériphériques -Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Guyane, La Réunion et Mayotte- de déroger au marquage « CE » et ainsi faciliter l’importation de produits de construction issus des pays de leur environnement géographique.

Interrogée en marge de la remise du Livre blanc des Assises de la construction durable en Outre-mer, la présidente de la Délégation, Micheline Jacques, a dit souhaiter étendre cette dérogation « à l'agro-alimentaire, au traitement des déchets et aussi à l'énergie, qui sont des sources importantes de coûts de la vie dans nos territoires ultramarins ».