Romain Lacoste prend la direction du Parc amazonien de Guyane et présente ses priorités

© Parc Amazonien de Guyane

Romain Lacoste prend la direction du Parc amazonien de Guyane et présente ses priorités

Le ministère de la Transition écologique a nommé, par arrêté du 29 juillet 2025, Romain Lacoste directeur du Parc amazonien de Guyane. Il a pris ses fonctions le 8 septembre 2025. Ingénieur de recherche hors classe, il succède à Pascal Vardon, parti en janvier dernier à la DRAAF Occitanie après six années passées à la tête du Parc.



Docteur en Médecine Vétérinaire, Romain Lacoste était Chef de service territorial en Vésubie au Parc national du Mercantour depuis quatre ans. 
Agé de 42 ans, formé à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, Romain Lacoste est un vétérinaire, spécialiste des primates. Il a fait ses premières armes en Afrique (Ile Maurice, Afrique du sud et Guinée) pour les étudier. 
Puis il s’est orienté vers la Station de Primatologie du CNRS près d’Aix-en-Provence. En tant que chef vétérinaire dans un premier temps, puis directeur-adjoint et enfin directeur entre 2017 et 2020, obtenant entre-temps un Master en « Conservation Medicine » à l’Université d’Edimbourg en Ecosse, une spécialisation dans ce que l’on appelle « Une Seule Santé ».
Après 11 années au CNRS, en 2021 Romain Lacoste prend le chemin des espaces naturels protégés et rentre dans la grande famille des parcs nationaux. 
Il intègre le Parc national du Mercantour, dans la région de Provence-Alpes-Côte d’Azur, en tant que Chef de service territorial dans la vallée de Vésubie. 
Romain Lacoste a aussi été formateur, mentor pour un public varié (étudiants, stagiaires ou agents), membre de plusieurs réseaux (UICN, MNHN, Société Francophone de Primatologie, etc.), consultant en coopération internationale pour les espaces protégés. Il est co-auteur de plus de 30 publications scientifiques, a effectué des dizaines de communications orales lors de congrès nationaux ou internationaux et a réalisé une centaine d’interventions en formations professionnelles. 

À son arrivée en Guyane, le nouveau directeur a présenté ses priorités pour le Parc. « À court terme, nous avons la finalisation de l’évaluation de la mise en œuvre de la charte ; la charte étant la colonne vertébrale du projet de territoire liant le PaG aux différents acteurs locaux. Courant novembre, le conseil d’administration du PaG se prononcera sur les suites à donner à la charte : reconduction en l’état (pouvant inclure des recommandations) ou révision », a-t-il indiqué.

Un deuxième chantier sera lancé rapidement : « L’édition d’un Plan d’Adaptation au Changement Climatique. Il s’agit bien évidemment d’un sujet transversal à toutes les activités du Parc pour lequel nous associerons les communautés locales et acteurs locaux qui sont en première ligne face à ces changements. Ce plan se doit d’être pragmatique, réaliste et au bénéfice du territoire du Sud de la Guyane ».

Romain Lacoste a également insisté sur l’importance de la culture et du développement économique : « Un des grands objectifs du Parc est d’assurer la reconnaissance, la valorisation et la transmission des savoirs et savoir-faire des populations autochtones. Il est primordial de soutenir et d’amplifier les actions d’ores et déjà menées. La sauvegarde et la transmission des savoirs bio-culturels étant totalement liés à la protection de la biodiversité. Une autre action unique du PaG au sein des Parcs nationaux concerne l’amélioration de la qualité de vie des habitants, objectif inscrit dans le code de l’environnement. De nombreux projets, portés par le Parc amazonien, ont émergé ces dernières années. Le développement de filières locales dans les domaines agricoles, de la filière bois, de l’éco-tourisme et l’appui initiatives via de l’ingénierie de projets sont et seront au cœur des préoccupations et actions du PaG ».

Enfin, le nouveau directeur a rappelé que la lutte contre l’orpaillage illégal reste une priorité :
« Le Parc amazonien continuera son travail de fond alliant renseignements, interventions et suivi scientifique des impacts de ces activités illégales, en lien avec les services de l’État (Forces armées de Guyane, Gendarmerie, ONF, OFB). En addition, le déploiement d’actions de coopération régionale, à la fois sur le plateau des Guyanes mais aussi avec le Brésil, est une voie nécessaire pour limiter l’OI ».