Pas de confinement Outre-mer sauf en Martinique, des tests désormais obligatoires à l’entrée dans l’Hexagone

Pas de confinement Outre-mer sauf en Martinique, des tests désormais obligatoires à l’entrée dans l’Hexagone

« A compter de ce soir minuit, le confinement sera décrété sur l’ensemble du territoire français, et jusqu’au 1er décembre à minima », a déclaré le Premier ministre Jean Castex ce jeudi soir à Paris, précisant : « seule exception : pour les départements et territoires d’outre-mer, où le virus circule moins vite, ce dispositif ne sera appliqué qu’à la Martinique ». 

En outre, « des tests seront (…) exigés au départ ou à l’arrivée de ces territoires, afin d’éviter tout risque de diffusion du virus ». Jusqu’ici, ces tests étaient obligatoires uniquement dans le sens Hexagone – Outre-mer. Malgré l’annonce du Premier ministre excluant les Outre-mer sauf la Martinique du confinement, de nouvelles restrictions devraient être déroulées localement.

En Polynésie, où l’épidémie s’est accélérée ces dernières semaines, le Haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, et le président de la Collectivité, Édouard Fritch, devraient s’exprimer avant la fin de la semaine pour adapter les nouvelles mesures sanitaires au territoire. La semaine dernière, Jean Castex avait annoncé le couvre-feu dans la Collectivité du Pacifique en même temps que l’Hexagone avant une adaptation localement. En Guadeloupe, où le taux d’incidence demeure au-dessus du seuil d’alerte, le Préfet et la directrice de l’ARS vont s’exprimer ce jeudi à 16h (heure locale). Sur l’île, 126 décès ont eu lieu des suites du Covid et 262 nouveaux cas ont été enregistrés la semaine dernière.

À La Réunion, où le préfet va s’exprimer vendredi, un confinement n’aura pas lieu mais « un durcissement des mesures » est possible, selon Réunion La 1ère. « A ce stade, la mesure de reconfinement ne sera pas appliquée à La Réunion car la situation est maîtrisée au regard des chiffres » a assuré le préfet Jacques Billant. « Pour autant, nous devons amplifier l’application rigoureuse des gestes barrières » et « un durcissement des mesures pourra être opérés, je n’hésiterais pas à cadrer les choses ». On évoque notamment un couvre-feu après 21h, un confinement le weekend ou encore, la limitation des vols entre l’Hexagone et La Réunion et le rétablissement du motif impérieux pour voyager.

« Beaucoup des règles que vous avez connues en mars et en avril seront reconduites à partir de demain. La première chose est que vous ne pourrez quitter votre domicile que pour certaines raisons, et munies d’une attestation pour le prouver », a rappelé le Premier ministre, en écho à l’allocution du Président de la République donnée la veille.

Concernant les déplacements autorisés sous réserve d’une attestation, on retrouve les courses alimentaires, le lieu de travail, et l’exercice d’une activité professionnelle si elle est incompatible avec le télé-travail, les « motifs médicaux » et « familiaux impérieux », « pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes handicapées », les convocations judiciaires ou administratives, la participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et les déplacements d’une heure maximum, pour faire de l’activité physique, pour prendre l’air et pour promener les animaux domestiques.

Parmi les nouvelles raisons valables pour pouvoir sortir : accompagner un enfant à l’école ou aller le chercher puisque les écoles, crèches, lycées et collèges demeurent ouverts ; se rendre dans un service public ou chez un opérateur assurant une mission de service public, ou encore ; aller se former, quand cela n’est pas possible à distance et se présenter à un examen ou un concours, par exemple les examens du permis de conduire.

Comme au printemps, l’essentiel des établissements recevant du public seront fermés :  les bars et les restaurants, les commerces, les salles polyvalentes, les salles de conférence, les salles de spectacle et les cinémas, les salles de sport, les parcs d’attraction, les salons, foires et expositions, a ajouté le chef de l’exécutif.

« En ce qui concerne les lieux de culte, ils resteront ouverts. En revanche, les cérémonies religieuses seront interdites, sauf pour les enterrements – dans la limite de 30 personnes, et pour les mariages – dans la limite de 6 personnes. Une tolérance sera appliquée pour les cérémonies prévues ce week-end la Toussaint ainsi que pour des déplacements dans les cimetières et les commerces de fleurs ».