Méline Nocandy, handballeuse professionnelle, originaire de la Guadeloupe, où elle a été formée, avant de se rendre dans l'hexagone Elle signe des contrats très courts avec ses clubs respectifs. Concentrée sur les jeux actuellement, elle veut offrir un joli cadeau à la Guadeloupe à l’issue de ces jeux. Elle s'est confiée à Outremers 360 pendant sa préparation.

Née dans la région de Basse-terre en Guadeloupe, mais c’est surtout en Grande-terre qu’elle a dessiné sa carrière de handballeuse professionnelle. Âgée seulement de 26 ans, elle a déjà glané des médailles et se sent prête pour ces jeux. La préparation a été longue. Elle se souvient d’où elle vient. Elle a quitté la Guadeloupe très jeune et c’est avec beaucoup de détermination, qu’elle aborde cette compétition. Détermination qui n’a jamais quitté son esprit depuis qu’elle a été de nouveau rappelée en équipe de France. “J’y pensais déjà tous les jours. Je n’ai pas attendu d’être sur la liste pour y penser. C’est un projet d’une vie, alors très contente d’être au village maintenant. C’est vrai que la préparation a été longue, mais on y est. On a senti la ferveur qu’il y avait autour de cet événement  et quand on est dedans, avec la flamme olympique, c’est incroyable. J’ai fait mes débuts à la JTR (Jeunesse de Trois Rivières), l’Asup et Zayen la. Ce sont des clubs qui m’ont permis  d’avancer. J’ai fait toutes mes classes en Guadeloupe, avant de partir en Métropole, jusqu’à l'âge de 17 ans. Ce n’est pas une petite partie de ma vie, il y a des gens qui m’ont aidé à être là où je suis aujourd’hui, c’est le principal” .

L’internationale Guadeloupéenne a déjà remporté un titre de championne olympique, a Tokyo, en 2021, vice championne d’Europe en 2020, championne du monde en 2021 et 2023. Elle a aussi remporté des titres en Guadeloupe, avec Zayen la  et le championnat de France de nationale 1 en 2015 avec ce même club. Douée dans sa discipline, elle rejoint Metz en 2015, où elle a été rejointe par Orlane Kanor. Elle nous raconte la suite.;“Ca n’a pas été trop vite. Je n’ai pas sauté d’étapes. Je n’ai pas eu de chance. J’ai dû prouver à chaque fois et je suis contente que ma carrière est comme ça  et ce dont j’avais imaginé, donc je suis contente. J’ai signé 2 ans plus 1 à Brest pour la prochaine saison. J’ai fait 2 ans à Paris et 2 ans à Metz. Donc je me rapproche petit à petit de mon Ile. C’est une nouvelle expérience. Comme j’étais concentrée avant les jeux et la,  je ne suis pas concentrée sur ce qu’il y aura après.

Elle est passée aussi par l’équipe de France junior, en tant que Capitaine  pour disputer le championnat d’Europe et termine meilleure joueuse lors de la finale et la France battait la Russie 31/26.  Elle intègre l’équipe de France (séniors) en 2019. Elle pense beaucoup à sa Guadeloupe natale et avant les jeux, elle y a même passé quelques jours pour se ressourcer. “ (rire) Avec les copines de l’équipe de France (Coralie Lassource et Orlane Kanor). Ça fait du bien d’entendre le créole,  on écoute la musique  de chez nous et c’est super important. C’est nos racines et c’est pour ça qu’on se bat aussi, c’est l’objectif numéro 1. Je rentre chez moi tout de suite après les JO. Je rentre à la maison. Dès que j’arrive à l'aéroport, je sais que je suis chez moi.

Avec l’équipe de Metz, elle a un palmarès aussi,  bien fourni : 3 titres de championne de France, 3 coupes de France et un podium en ligue des champions (3ème). Elle pense que la Guadeloupe possède de grands talents dans la discipline et ne désespère pas de voir jaillir d’autres noms, dans le hand national. Elle reste persuadée qu’elle a fait des émules.“Ça a tout changé depuis ma génération. On a eu le covid qui est passé par là. Il y a des joueuses qui sont à Metz, dans des centres (de formation), à Brest, il y en a plein”.

Par José Douglas