Nouvelle-Calédonie : ACLIMAP, étude pour trouver des solutions d’adaptation au réchauffement climatique par les plantes aromatiques et médicinales

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Nouvelle-Calédonie : ACLIMAP, étude pour trouver des solutions d’adaptation au réchauffement climatique par les plantes aromatiques et médicinales

Dans quelle mesure le réchauffement climatique va impacter les plantes aromatiques et médicinales, mais surtout, quelles solutions pour permettre une adaptation de ces plantes à ses effets. Telles sont les recherches menées par le projet Aclimap, financé par l’Agence Nationale de la Recherche. Focus avec le reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
 

Ce ne sont pas moins de 96 plants de coriandre et de thym martiniquais, séparé dans 2 chambres de culture différentes, reproduisant des effets du réchauffement climatique, mais mettant en œuvre des solutions différenciées, permettant de mener ainsi une étude comparative.

Flora Kaateu, participante au projet Aclimap au micro de Calédonia, travaille spécifiquement sur des plantes aromatiques  : « Par exemple, ici, pour le thym martiniquais, on va avoir des pots sans mycorhize, qui sont des champignons que l’on retrouve naturellement, qui sont en symbiose avec les plantes. Aussi, sur une étagère, on va avoir 100ml d’eau donnée aux plantes, et en dessous, 75ml, ce qui correspond à un stress hydrique. Dans l’une des chambres, nous n’ajoutons pas de CO², contrairement à l’autre ».
Une première phase d’expérimentation, qui connaîtra bientôt sa seconde phase, pendant laquelle les 96 pots passeront à une température de 31°, contre 28 actuellement.

Les plantes médicinales, très utilisées en Nouvelle-Calédonie, sont également à l’étude, avec le travail de Wahnyalo Kazöne, doctorant participant au projet Aclimap : « Il faut dire que chez nous, on utilise beaucoup les plantes pour se soigner. Là, du coup, les plantes que je vais étudier sont connues. Au fur et à mesure que ce projet avancera et que j’aurais des résultats, je pourrais notamment aider notre population sur les effets du réchauffement climatique. C’est un peu une contribution de ce que je pourrais apporter durant cette thèse, et en général dans le projet ».

L’objectif initial recherché, obtenir un processus de test pouvant être étendu ensuite à de nombreuses espèces, résume Nicolas Lebouvier, responsable du projet Aclimap : « Le but, c’est vraiment de faire un modèle que l’on puisse avoir sur différents types de plantes, et que l’on pourra ensuite reproduire pour des plantes plus spécifiques, trouver des solutions pour les populations » 


 

Damien CHAILLOT