Pour son premier album, la journaliste et chanteuse antillo-guyanaise Kareen Guiock-Thuram nous propose un bel hommage à la chanteuse de jazz américaine Nina Simone intitulé sobrement « Nina », à l’occasion des 20 ans de sa disparition. Un album de jazz vocal dans lequel la journaliste de M6 revisite les titres cultes de la diva du jazz et marque son empreinte dans l’univers musical, son autre passion.
Que vaut une passion si on ne l’assouvit pas ? Qu’est-ce qu’un projet aussi grandiose soit-il s’il lui manque l’attribut premier, à savoir l’existence ? Peut-être sont-ce là des questions qui ont taraudé Kareen Guiock-Thuram au point de la décider à sortir de sa zone de confort en tant que journaliste présentatrice du JT de la mi-journée et se jeter à l’eau pour nous proposer ce premier album.
Car outre le journalisme, une profession qu’elle exerce depuis plus de 20 ans au sein de la rédaction de M6, d’abord comme chroniqueuse dans l’émission « Turbo » consacrée au monde de l’automobile, puis comme présentatrice du 12-45, Kareen Guiock mariée depuis 2022 à l’ancien international de football et champion du monde 1998, Lilian Thuram, possède une autre passion : la musique. Une passion insufflée par son père joueur de guitare, lui-même féru de jazz et de belle musique.
La musique toujours présente
Si les études poursuivies par cette élève douée l’emmènent tout naturellement à ce métier de journaliste rémunérateur conformément aux désirs de ses parents, la musique n’a jamais été très loin. En effet, parallèlement à ses études, cette véritable antillo-guyanaise (mère martiniquaise, père guadeloupéen et une partie de son enfance passée en Guyane) travaillera un temps comme agente d’artistes, s’occupant notamment des chanteuses guadeloupéennes Joëlle Ursull et Tanya Saint-Val. Expérience formatrice s’il en est.
Car même lorsqu’elle sera au faîte de sa carrière journalistique, la musique sera toujours présente avec des échappées belles certains soirs pour des concerts comme par exemple en Martinique en 2018 aux côtés du pianiste Mario Canonge, à Paris au Baiser salé ou en Guadeloupe lors d’un festival. Auparavant, on l’avait découvert en 2009 en duo avec Dominique Panol sur un morceau intitulé « 0 Comba » et avait prêté sa voix sur l’album « Simé lanmou » de Thierry Fanfant en 2011.
Un album enregistré en quasi live
Bref, depuis plus de 20 ans, la journaliste de M6 baigne dans le milieu musical. Sans faire de bruit. En toute simplicité. Et quand son complice et ami le pianiste Dominique Fillon lui propose ce projet d’album en hommage à Nina Simone, cette diva du jazz décédée à Paris il y une vingtaine d’années, Kareen Guiock –Thuram ne s’est pas posé très longtemps de questions. Le challenge était trop tentant et cette envie irrépressible qui la tenaillait depuis bien longtemps de s’élancer dans le grand bain a trouvé un écho favorable.
Dès lors, la machine était lancée. Toutes les digues avaient sauté, toutes les appréhensions levées. En accord avec sa direction, elle faisait alors son « coming out de chanteuse », selon ses propres termes, annonçant alors à l’antenne son intention de faire une pause dans sa carrière de journaliste, le temps de se lancer dans la réalisation de cet album hommage à Nina Simone, à l’occasion du vingtième anniversaire de sa mort.
Le clip du titre « Mr Bojangles », extrait de l’album dévoilé
Un album de jazz vocal intitulé sobrement « Nina » enregistré en quasi live où elle revisite les titres cultes de la chanteuse et pianiste américaine entourée de quelques musiciens, dont Dominique Fillon au piano, Laurent Vernerey à la basse, Raphaël Chassan à la batterie et Olivier Just au ka et aux congas sur un certain nombre de morceaux.
Un album dont la sortie est prévue fin avril et pour lequel, dans le cadre de sa promotion, l’artiste envisage de se produire au Café de la Danse, à Paris le 16 mai prochain, lors de show-case notamment dans les FNAC ou lors de festivals au cours des vacances d’été. D’ores et déjà, la chanteuse reconvertie a dévoilé le clip du titre « Mr Bojangles », extrait de ce premier album. Un intermède musical qui se poursuivra même lorsqu’elle retrouvera l’antenne du JT de M6 à la rentrée de septembre car la musique, « cette langue des émotions », fait désormais partie intrinsèquement d’elle.
E.B.