Médias Outre-mer : De la Guadeloupe à Paris, Laura Latchan, visage de l’information sur BFMTV

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Médias Outre-mer : De la Guadeloupe à Paris, Laura Latchan, visage de l’information sur BFMTV

Comme la Polynésienne Sophie Guébel et la Martiniquaise Fanny Marsot, en 2021, la Guadeloupéenne Laura Latchan, 29 ans, a investi les plateaux télé de BFMTV, le temps d’un été. Alors que cette expérience a touché à sa fin ce dimanche, la journaliste de nos partenaires d’RCI Guadeloupe a répondu à nos questions. Elle revient notamment sur son expérience et fait le bilan de ce mois au sein de la première chaîne d’infos de France.

Qu'est-ce qui vous a poussé à entreprendre une carrière dans le journalisme ?

J’ai toujours eu envie de découvrir le monde, d'aller à la rencontre des gens, de raconter leur histoire et de ne pas tomber dans une routine. Pour moi, c'était l’opportunité de voir chaque jour quelque chose de différent, qui me permet de découvrir, de rencontrer du monde, de m'informer. C'est un métier vivant, dans lequel on apprend tous les jours. C'est ce qu'il y a de passionnant dans ce métier. Parfois, il y a des rencontres vraiment inattendues, on se retrouve à des endroits où tout le monde n'a pas forcément accès, et c'est ça qui est bien.

Quel est votre parcours en Guadeloupe ?

J'ai fait toute ma scolarité en Guadeloupe. Après mon bac, je suis partie un an aux États-Unis pour l’Anglais puis j’ai fait mon école de journalisme. Une fois mon diplôme en poche, je suis revenue en Guadeloupe pour commencer à la radio, plus précisément à RCI Guadeloupe, pendant une année. J’ai ensuite fait un peu de télé. Néanmoins ce n'était pas forcément ce que je voulais. Disons que les critères n'étaient pas réunis pour moi, personnellement. Ensuite, j’ai travaillé neuf mois au service communication du président de la Région, avant de revenir à la radio. Cela fait maintenant 4 ans et demi que je suis à la radio.

Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter votre archipel pour tenter une expérience dans l’Hexagone ?

Je voulais sortir de ma zone de confort, me challenger et apprendre, ce qui fait au final partie de ce métier qui évolue. J’avais envie d’ailleurs, de voir comment cela se passe dans les lointaines et inaccessibles rédactions parisiennes et au final ça a fonctionné.

C’était la première fois que je découvrais cet univers. BFM est une grande maison et j’ai appris beaucoup de choses, j’ai eu une autre vision du métier, j’ai pu remettre les choses en perspective, de m’ouvrir au reste du monde et d’aborder aussi une actualité qui est différente de ce qu'on fait aux régionales ou aux locales.

©Charles Baudry pour Outremers360

Dans tous les cas, sortir de ma zone de confort a été important pour que je puisse progresser dans le milieu, dans mon métier tout simplement. Et c'est comme ça qu'on arrive à faire ses armes et se lancer sur d'autres horizons.

Justement, il y avait une différence entre le travail dans une rédaction en Guadeloupe et ici à BFM TV…

Une grosse différence oui, d’abord parce que ce ne sont pas les mêmes moyens. BFMTV, c’est immense, la rédaction est immense. Il y a beaucoup de personnes qui travaillent sur divers postes. En Guadeloupe, ce n'est pas pareil. C'est un petit peu plus petit et l’actualité est locale. Si le traitement de l’information est le même, la manière d’aborder les sujets diffère. Forcément puisque le métier est le même mais la perspective n’est pas la même.

L'environnement est plus grand et l’actualité est plus vaste aussi parce qu’on traite de l’actualité internationale. C’est ce qu’il y a de stimulant. Jusqu’ici, je n'avais jamais parlé de la guerre en Ukraine, encore moins de tout ce qui est politique intérieur ou sécurité. Tout ça, c'étaient des sujets que j'entendais à la télé, chez moi, et que je n'avais jamais eu l'occasion d'aborder.

Vous avez passé un mois ici, vous arrivez à la fin de votre aventure ici. Quel bilan en tirez-vous ?

Un bilan très positif d’abord parce que je suis contente d'avoir pu faire ça. Positif aussi parce que j’ai pu montrer que les Ultramarins peuvent se lancer sur autre chose. Et je suis très contente d’avoir pu apprendre beaucoup. Je ne cache pas que les débuts ont été un peu difficiles, mais une fois la mécanique comprise, l’exercice devient passionnant. J’arrive désormais à mieux visualiser, mieux comprendre le domaine de l’information en continue sur une grande chaîne.

©Charles Baudry pour Outremers360

Quels sont projets maintenant que cette expérience dans l’Hexagone touche à sa fin ?

Je rentre en Guadeloupe, je vais reprendre mon poste sur l’archipel. Ensuite, j'aimerais beaucoup retenter l’expérience parce que pour moi, je me répète, mais le challenge, c'est important parce que ça permet d'évoluer, d’avoir de l'expérience. S’il y a possibilité de refaire du remplacement à l’échelle nationale, je n'hésiterai pas parce que c'est enrichissant, formateur, passionnant.

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