Médias Outre-mer : Sophie Guébel, de Tahiti Nui TV (TNTV) à BFMTV

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Médias Outre-mer : Sophie Guébel, de Tahiti Nui TV (TNTV) à BFMTV

C’est un visage familier du public polynésien qui vient, ce weekend, de faire son entrée dans le monde de l’information en continue à l’échelle nationale, plus précisément sur la chaîne numéro 15 : BFMTV. Après 6 ans au sein de la chaîne polynésienne TNTV, où elle a notamment présenté le journal télévisé dès 2015, Sophie Guébel s’est lancée un nouveau défi qu’elle espère réussir au moins jusqu’à la fin de l’été, voire plus si affinité.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours : qu’est-ce qui vous a mené à la rédaction de TNTV ?

J’ai commencé en 2009 à l’Institut supérieur de l’Enseignement privé de Polynésie (ISEPP), où j’ai obtenu une Licence en Sciences humaines, sociales et Gestion, mention Information et Communication en 2012. C’est de là qu’est venue ma passion pour la communication. On avait des professeurs qui étaient également journalistes et qui en même temps, repéraient les élèves qui avaient une fibre pour le journalisme.

Je suis entrée chez Polynésie La 1ère, d’abord en tant que pigiste puis en CDD, sur le terrain. TNTV m’a ensuite très rapidement proposé de les rejoindre, en tant que journaliste de terrain puis quelques mois plus tard, m’a demandé de présenter le Journal télévisé.

Entre temps, j’ai fait une coupure pour intégrer l’École supérieure de Journalisme à Paris tout en faisant une école de cinéma en parallèle. Je suis revenue diplômée à Tahiti et j’ai fait le choix d’y rester pour poursuivre ma carrière sur place, chez TNTV, qui est une chaîne très formatrice. Je suis présentatrice depuis 6 ans maintenant, et je jongle aussi avec les reportages de terrain.

Pourquoi avez-vous quitté Tahiti pour tenter votre chance dans une grande chaîne d’info comme BFMTV ?

J’avais envie de sortir de ma zone de confort, d’évoluer après avoir déjà énormément appris avec TNTV. J’avais envie d’une autre dimension, de faire mon « trou » quelque part ailleurs et je trouvais que la métropole était logiquement l’endroit où aller. J’avais aussi de bons retours de mon ancien rédacteur en chef, Bertrand Parent, et des téléspectateurs, ce qui m’a motivé.  

Mon projet a débuté en janvier 2020 : pendant plusieurs mois, j’ai tenté d’entrer en contact avec les directeurs de chaînes. Ça a payé parce que je devais partir en avril 2020 pour passer des entretiens avec quatre ou cinq chaînes de télévisions nationales. La crise sanitaire ayant tout annulé, j’ai reporté au mois de novembre 2020 mais là encore, je me suis retrouvée confinée trois jours après mon arrivée.

J’ai quand même pu passer des entretiens en présentiel et en visio. Et c’est en juin dernier que j’ai été invité par BFMTV pour passer un casting qui s’est avéré être une réussite puisque j’ai eu une réponse positive il y a à peine une semaine. 

Vous avez commencé à présenter ce week-end : dans quelles émissions pourra-t-on vous voir cet été sur BFMTV ?

La particularité chez BFMTV c’est que ça tourne tout le temps. Il n’y a pas de poste défini, hormis pour les titulaires, les grands présentateurs. Pour l’instant, je serai à l’antenne pour les Live Weekend, de 10h à 14h, en semaine je m’occuperais de la tranche 10h-14h et j’ai quelques 17h-20h à assurer certains vendredis et samedis. Il faut savoir que je suis en pige. Je suis amené à faire pour l’instant 26 jours de présentation mais on peut toutefois me contacter pour prendre une émission supplémentaire. Donc ça tourne beaucoup : les présentateurs font la matinale et peuvent aussi être calés l’après-midi et le soir ou la nuit. Et c’est toujours des tranches horaires de minimum 3 heures et jusqu’à 4 heures à tenir.  

Quels seront vos projets une fois l’été passé ? Pensez-vous rentrer en Polynésie ou éventuellement jouer les prolongations à BFTMTV ?

J’attends de voir comment je vais m’adapter. J’ai eu ma première antenne ce samedi, et ça a été un exercice particulier. C’est un autre monde, un autre univers. J’en suis sortie vivante et c’est déjà bien (rires). Évidemment j’aimerais pouvoir continuer quelque temps, c’est clair et net. Après, je sors d’un JT traditionnel où je suis seule à l’antenne pendant une demie heure avec en amont 3 heures de préparation. Et je passe, là, à quatre heures d’antenne en direct, en binôme, sur une information en national et en continue, des invités toutes les heures ou toutes les demies heures. C’est un autre univers, mais c’est un exercice que j’ai réussi à passer et que j’espère réussir jusqu’à la fin août. Après on verra.

Justement, vous le dites, c’est un exercice différent : vous passez de la présentation d’un JT traditionnel à une émission d’information en direct de 4 heures. Mais j’imagine qu’il y a aussi des différences entre TNTV et BFMTV sur les moyens, les équipements, la logistique ? 

Je pense que si j’ai été prise c’est grâce à TNTV qui m’a formée à être polyvalente, réactive. On est une chaîne avec un petit effectif donc on est amené à travailler dans la réactivité, la rapidité et la polyvalence. Et ça, BFMTV l’a très bien compris. Bien évidemment, la logistique et les moyens techniques sont différents. La réactivité est démultipliée : il faut tout gérer en plateau, on a deux écrans en face, on a le très complexe logiciel Dalet. Dans tous les cas, c'est une expérience enrichissante que j’ai commencée et cela je le dois beaucoup à TNTV qui m’a bien formé, m’a beaucoup soutenu avant le départ pour que je puisse vivre cette expérience dans de bonnes conditions.