Placée en quatrième position, la candidature de la Martinique a été validée par le comité de patrimoine mondial de l'Unesco malgré la requête de repousser l'inscription de l'UICN. Un sujet de nos partenaires d’RCI Martinique, depuis Riyad en Arabie saoudite.
La bataille était loin d'être gagnée d'avance. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avait demandé le report de la candidature du bien martiniquais présenté par la France. Néanmoins, les volcans et forêts de la Montagne Pelée et les Pitons du Nord de la Martinique ont reçu de nombreux soutiens des membres du Comité du Patrimoine mondial.
Ainsi, l’Égypte, le Mali, le Qatar ou encore Saint-Vincent et les Grenadines, le Belgique et le Rwanda ont apporté leur appui à la Martinique. Tous ont souligné l'importance mondiale du massif volcanique martiniquais d'un point de vue géologique et de la biodiversité.
Pas d'opposition au consensus
Serge Letchimy a par ailleurs dû prendre la parole pour défendre le dossier la Martinique, relevant la valeur « universelle et exceptionnelle du bien ». Il a rappelé que l'UICN avait depuis 40 ans noté que la Martinique et surtout la Montagne Pelée se devaient de figurer au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'UICN a indiqué ne pas vouloir s'opposer au consensus affiché chez les intervenants. Après les précisions de la délégation martiniquaise, le Japon a adopté une position mitigée tout en refusant de s'opposer au consensus. Après lecture du texte amendé par l'Égypte, plusieurs pays ont appuyé la candidature martiniquaise. Il s'agit de l'Arabie Saoudite, l'Afrique du Sud, de la Thaïlande, l'Italie ou encore de la Bulgarie.
5ème site Outre-mer inscrit
La Martinique devient donc le 7ème bien naturel français à figurer au patrimoine mondial de l'Unesco, et le 50ème, biens culturels compris. En Outre-mer, la Montagne Pelée est le 5ème site inscrit, après le lagon de Nouvelle-Calédonie, les Pitons et cirques de La Réunion, le marae Taputapuātea en Polynésie et les Terres australes et antarctiques françaises. L’île rejoint aussi Sainte-Lucie et la Dominique, qui ont aussi inscrits leurs pitons.
« Je veux remercier l’ensemble des pays ambassadeurs et notamment l’Égypte. C'est un moment historique pour la Martinique », a commenté Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de la Martinique, pour qui cette inscription représente un « outil puissant et précieux de conservation ». Il a aussi remercié la France, « qui a su reconnaître le particularisme exceptionnel que sont les pays d’Outre-mer », et l’Unesco, qui « cherche à fortifier la nécessaire résilience de l’Humanité ».
L’an prochain, un nouveau site Outre-mer devrait encore être examiné par le Comité du Patrimoine mondial. En effet, les îles Marquises doivent présenter un bien mixte naturel et culturel, en série. Soit une candidature inédite pour la France. Enfin pour rappel, la Martinique a également pu inscrire en décembre 2020 la Yole, au titre des biens culturels immatériels.
RCI Martinique