La mise en place d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP) anti-sargasse faisait partie des objectifs principaux du Plan National de lutte contre les sargasses 2023. Composé de l’Etat, de la CTM, des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), cet organisme qui vise à mutualiser les moyens, coordonner les actions, et améliorer la lutte contre les arrivées d’algues toxiques sur le littoral martiniquais, a été officiellement présenté lors de son assemblée générale ce mardi 21 novembre 2023, après un an de préfiguration, avec à la clé un budget de près de 5 millions d’euros.
Une réunion en présence de toutes les parties-prenantes, afin de finaliser le projet et de présenter officiellement le nouveau GIP de lutte contre les sargasses, ce mardi 21 novembre. La mutualisation des moyens et la coordination de tous les acteurs est actée sur le territoire, avec à la clé, un budget de près de 5 millions d’euros.
L’installation du GIP était devenue nécessaire face à l’ampleur de la problématique et des financements requis, explique Jean-Christophe Bouvier, préfet de Martinique, au micro de nos confrères de Martinique la 1ère : « On a vu les limites des dispositions visant à confier aux seules communes le ramassage de ces algues sur leur territoire, et il nous fallait trouver un moyen d’élargir la lutte, de mieux la coordonner, d’optimiser les moyens mis en place et surtout, quand on fait une seule zone de stockage, qui respecte toutes les préconisations de préservation de l’environnement, c’est 1,5 millions d’euros. Voyez-vous une seule commune capable d’investir ces sommes ? Non ».
Le programme du GIP fixé pour les 3 prochaines années concernera principalement l’acquisition et la mise en œuvre de matériel en mer afin d’empêcher les sargasses d’atteindre les côtes, mais également la mise en œuvre des actions de ramassage, de stockage et de potentielle valorisation des algues toxiques récupérées, en parallèle de ses impacts sur le territoire, comme le rappelle Serge Letchimy, président de la CTM et fu GIP anti-sargasse de Martinique, au micro de Martinique la 1ère : « Comment faire de telle sorte que les familles qui sont touchées par les sargasses, qui voient leur patrimoine immobilier se dévaloriser, comment prendre ça en main ? Comment traiter la question de l’organisation de la recherche et du développement par rapport à ce qu’on peut faire comme valorisation ? Ce sont des actions très concrètes, c’est pour cela qu’il fallait un budget conséquent, 4 millions à peu près par an sur les 3 années qui viennent ».
Damien Chaillot