Le contre-amiral Jean-Baptiste Soubrier a officiellement pris ses fonctions ce 1er août, en tant que commandant supérieur des Forces armées aux Antilles, lors d’une cérémonie à Fort-de-France. Il succède au vice-amiral Nicolas Lambropoulos. Détails avec notre partenaire RCI Martinique.
Le contre-amiral Jean-Baptiste Soubrier est le nouveau commandant supérieur des Forces armées aux Antilles (FAA). Il remplace le vice-amiral Nicolas Lambropoulos.
La cérémonie de prise de fonction a eu lieu, vendredi matin sur le stade du Fort Desaix, à Redoute, à Fort-de-France. Elle s’est déroulée en présence de près de 200 personnes, anciens combattants, personnels des infrastructures de défenses, 33e régiment de l’infanterie marine ou encore l’état-major interarmées.
Au cours de sa carrière, le contre-amiral Jean-Baptiste Soubrier a travaillé de 2002 à 2004 en Martinique sur la frégate le Ventôse. Il assuré le commandement de trois navires de combat, a participé à de nombreuses opérations de sûreté dans l’océan Atlantique et en Méditerranée. Il a également participé aux travaux sur la loi de programmation militaire 2024-2030.
Lutte contre le narcotrafic
Pour le nouveau commandant des Forces armées aux Antilles, Jean-Baptiste Soubrier, les efforts pour lutter contre le narcotrafic doivent se poursuivre. «En 2024, 24 tonnes de cocaïne ont été saisies. Aujourd'hui, en 2025, alors que l'année est tout juste à moitié, nous sommes déjà à 23 tonnes. On peut se satisfaire d'être audacieux, de faire plus de score que l'année dernière. On peut aussi voir ça comme finalement un phénomène qui continue à monter. Tout va être fait, avec la justice, pour faire en sorte d'aller loin et d'attaquer ce mal de manière profonde et bien en amont de ces passeurs, de manière à ce qu'en aval, nos concitoyens soient moins touchés par ce fléau, à la fois dans les îles, mais aussi dans l'Hexagone.»
Loi de programmation militaire
Jean-Baptiste Soubrier est revenu sur la loi de programmation militaire sur laquelle il a travaillé et qui concerne aussi les territoires d’outre-mer. «La loi de programmation militaire a mis un accent assez fort sur les outre-mer. C'est une loi de programmation sur plusieurs années. Il y a surtout une volonté d'adapter les moyens et de créer des synergies. Il y a une vraie prise de conscience du fait que le renseignement doit être davantage échangé. Et là on est vraiment dans une dynamique très positive. Il y a également un besoin de détection aérienne et donc on y œuvre avec le préfet et le secrétaire général pour la mer, avec des moyens lourds, mais aussi légers. On parle beaucoup de drones aujourd'hui dans le monde et nous avons des développements dans ce domaine pour être plus performants et optimiser les moyens que l'on a. On a eu des procédures aussi de justice administrative qui ont évolué de manière à ce que nos moyens militaires puissent passer d'un cas à un autre plus rapidement, tout en procédant aux aspects administratifs et judiciaires, sans les monopoliser trop longtemps, sans ramener des bateaux trop longtemps en Martinique pour prendre les places des ports. Pour être efficace.»
Par RCI Martinique