L'UICN se penche sur le vote des motions en faveur de la protection de la biodiversité

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L'UICN se penche sur le vote des motions en faveur de la protection de la biodiversité

Outre les 109 motions déjà adoptées par vote électronique  en octobre 2020, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) doit se pencher depuis mercredi sur une trentaine de motions urgentes ou controversées, sauf s’il est décidé en dernière minute de les reporter avec un vote en ligne.



Sans être contraignantes, ces motions permettent à l’UICN, qui rassemble gouvernements, ONG, organisations économiques, représentants des peuples indigènes, d’influer sur les politiques mondiales de protection de la nature. Parmi les motions présentées ce jour, on retrouve une motion défendant« un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins », une motion d’urgence défendue par les peuples autochtones porte l’objectif « de protéger et de conserver au moins 80 % de l'Amazonie d’ici à 2025 ».

Une motion d’urgence met en avant le risque d’émergence accrue de zoonoses liée à la perte de biodiversité. Elle demande aux membres de « développer des stratégies de prévention des pandémies » et de « réduire les interactions directes entre humains et espèces sauvages ».

Deux motions sont liées aux négociations internationales en cours pour établir un nouveau cadre mondial de protection de la nature. L’une demande aux 1.400 membres de l’UICN de « contribuer au succès de la COP15 » une réunion internationale jugée essentielle pour la protection de la nature qui se tiendra en avril 2022. L’autre défend l’idée de protéger « au moins 30 % » ou « au moins la moitié de notre planète », le pourcentage n’étant pas encore tranché, et de promouvoir cet objectif lors de ces négociations internationales.

La journée de mercredi s’est soldée par l’élection du bureau de l'UICN. Razan Al Mubarak est devenue la nouvelle présidente de l'UICN et succède à Zhang Xinsheng. Maud Lelièvre, présidente de l’UICN France a été élue conseillère régionale pour toute l’Europe de l’Ouest. Elle reste responsable des Eco-maires, l’Association nationale des maires et des élus locaux pour l’environnement et le développement durable créée en 1989.  L’association loi 1901 rassemble aujourd’hui près de 2000 collectivités, soucieuses d’améliorer la prise en charge de façon opérationnelle et prospective des questions environnementales à l’échelle locale. Elle tire un bilan satisfaisant de cette semaine.« Nous attendions une sorte d'état des lieux de l'avancée sur ces sujets, il faut aussi de nouvelles propositions, de nouvelles ambitions. Il faut une prise de conscience et des décisions pour stopper la crise de la biodiversité». La motion portée par la France sur la protection des mammifères marins a d’ailleurs été adoptée. Forêts et éthique sont encore en attente.


S’est également concrétisée la signature par le Ministre de l’Education nationale,  Jean Michel Blanquer et  Berangère Abba un accord cadre interministériel sur l’éducation nationale présenté par les réserves naturelles de France « Nature, culture et art : une nouvelle vision pour les jeunes». « La question de la protection de la nature est essentielle par nos élèves urbains certes mais aussi ruraux qui ont souvent perdu leurs racines » a précisé Jean Michel Blanquer.