Deux ports français d’outre-mer, Fort-de-France (Martinique) et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), figurent dans le top 10 du classement mondial de la ponctualité portuaire établi par le cabinet danois Sea Intelligence. Publiée en juin 2025, l’étude s’appuie sur une analyse couvrant 202 ports à travers le monde sur une période de 14 ans, de 2012 à 2025, avec un accent mis sur les performances les plus récentes.
Le Grand Port Maritime de la Martinique se hisse à la 5e place avec un taux de fiabilité de 86 %, juste devant le Grand Port Maritime de la Guadeloupe, classé 6e avec 85,3 %. Ces résultats illustrent une forte régularité dans la gestion des escales, particulièrement en matière de respect des horaires annoncés pour les porte-conteneurs.
Contrairement aux classements traditionnels axés sur les volumes de trafic, cette étude privilégie la ponctualité horaire, considérée comme un indicateur clé de la performance logistique dans un contexte international marqué par des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
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Outre les ports français des Antilles, le classement met en lumière la prédominance des ports d’Amérique latine et des Caraïbes : Santa Marta (Colombie), Paita (Pérou) et Puerto Bolivar (Équateur) occupent les trois premières places du palmarès, avec des taux de ponctualité supérieurs à 89 %.
En revanche, les grands ports asiatiques tels que Shanghai, Singapour ou Busan sont absents du classement, en partie en raison de leur forte congestion et des défis liés à la régulation horaire sur des plateformes très sollicitées. L’Europe, de son côté, parvient à maintenir une présence modérée avec six ports classés dans le top 20, dont Dunkerque (18e).
Ce classement mettrait en lumière la fiabilité croissante des infrastructures portuaires ultramarines françaises, malgré leur taille plus modeste. Pour la Guadeloupe comme pour la Martinique, ces résultats renforcent leur position stratégique dans la région caribéenne et pourraient favoriser de nouvelles dynamiques économiques, notamment autour du développement de hubs logistiques régionaux.
Damien CHAILLOT