Le maire de Montsinéry Patrick Lecante a signé le 15 février dernier la procédure de permis de construire de la future station ostréiculture expérimentale. Un nouvel outil pour valoriser une nouvelle filière économique et un vecteur de la biodiversité amazonienne pour la municipalité.

Basée sur la parcelle du centre nautique de Terre-Rouge, la station a pour objectif de permettre aux cueilleurs de venir purifier les huîtres prélevées avant leur consommation ; ainsi que de réaliser des tests de mise en culture. Des formations pourront également être réalisées dans un espace dédié. « On envisage un fonctionnement avec des personnes qui sont déjà dans la filière, de façon à les professionnaliser à travers une validation des acquis de l'expérience, qui leur donnera une capacité à être ostréiculteur reconnu. Nous allons relancer cela avec les personnes identifiées dans le bourg de Montsinéry. Nous comptons aussi avec l'aide d'un assistant-maître d'ouvrage de convenir de la forme d'exploitation. Et enfin mettre l'accompagnement nécessaire. J'étais ravi de voir que la CACL est à notre côté sur ce projet  Il faut savoir qu'une collectivité communale initie et impulse mais il appartient à l'autorité supra, compétente en matière économique de prendre le relai pour porter ce projet», explique Patrick Lecante, le maire de Montsinéry Tonnegrande, interviewé par notre partenaire Radio Péyi.

 Le maire Patrick Lecante fonde beaucoup d'espoirs sur le développement de cette culture d'huîtres, avec en finalité une reconnaissance de l'ostréiculture de Montsinéry. « Nous sommes sur une filière que nous souhaitons lancer avec les acteurs locaux de Montsinéry. il s'agit de faire que cette activité soit reconnue, légalisée dans sa partie commercialisation et se retrouve dans les assiettes dans tous les Guyanais. C'est un grand jour puisqu'avec l'aide du Feamp que nous avons reçu, de la CTG, nous allons pouvoir construire un nouveau bâtiment d'où le nom de ferme-pilote qui permettra de mettre en exploitation cette filière naissante». 

La station ostréicole sera dotée d'espace dédiée aux bassins de la purification, d'un laboratoire, d'un espace de formation, d'un local technique et d'un local de stockage. Cette station expérimentale permettra un meilleur contrôle sanitaire, selon Patrick Lecante. « On n'a pas pu avoir une classification de type A qui exonère de tout principe de purification lorsque l'huître est sortie de son milieu naturel. Il s'agira de la mettre dans des bacs de décantation avec l'eau prélevée dans la rivière en très petite quantité, avant la mise en forme de bourriche pour la commercialisation. C'est un principe sanitaire tel que la loi nous y oblige. La question de la santé publique s'impose à nous tous dès lors que la consommation de cette bivalve est consommée crue».