Deux mines d'or légales ont été victimes de vols à main armée dans l'ouest de la Guyane mercredi, et plusieurs employés ont été momentanément retenus sur place par les auteurs des braquages, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

"Les auteurs étaient déjà partis et aucun blessé n'a été constaté sur place", a indiqué le général Jean-Christophe Sintive, commandant de la gendarmerie en Guyane, précisant que les informations remontant de cette zone isolée, sans accès routier, "sont encore parcellaires".

Avisées en fin de matinée, les autorités ont engagé l'antenne GIGN qui a été déployée par deux hélicoptères sur les sites situés dans le secteur isolé de Crique Espoir au sud de Saint-Laurent-du-Maroni.
Les deux mines d'or, distantes de 6 km, ont été sécurisées par les forces de l'ordre vers 15h30 et 17h00 locales, a confirmé auprès de l'AFP le général Sintive. La section de recherches de la gendarmerie doit être dépêchée sur les lieux dans la soirée pour effectuer les premières constatations et recueillir de premiers témoignages.

Ce braquage d'un site minier légal est le 5e depuis le début de l'année en Guyane et le 3e depuis début avril. Un phénomène en recrudescence ces derniers mois, alors que le département français d'Amérique du Sud avait connu une baisse continue de ce type de vols ces dernières années.

D'après les données transmises par la gendarmerie à l'AFP, 13 braquages de mines ont eu lieu en 2020, 10 en 2021, 6 en 2022, 3 en 2023 et 3 en 2024 près de Saint-Laurent-du-Maroni (ouest).
Selon le ministère de la Transition écologique, l'essentiel des mines ouvertes en France (102 sur 123) se situent en Guyane, où l'extraction est uniquement aurifère.

Avec AFP