Guyane : À Oiapoque au Brésil, un refuge transfrontalier ouvre pour les femmes victimes de violences

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Guyane : À Oiapoque au Brésil, un refuge transfrontalier ouvre pour les femmes victimes de violences

L’association DPac Fronteira a inauguré hier à Oiapoque, dans l’État de l’Amapá (Brésil), une maison d’hébergement d’urgence destinée aux femmes victimes de violences. 

Le projet est né dans le cadre du programme Oyapock coopération santé (OCS), qui avait mis en évidence en 2019 l’ampleur des violences faites aux femmes dans cette zone frontalière entre la Guyane et le Brésil, ainsi que l’absence de structures d’accueil. 

Le nouveau refuge, installé dans une maison discrète en ville, dispose d’un bureau d’accueil, d’espaces communs, de chambres individuelles et collectives, ainsi que d’un jardin. Il peut héberger jusqu’à 14 femmes et 4 enfants de moins de 12 ans. L’accès est réservé aux ressortissantes brésiliennes victimes de violences, ainsi qu’aux femmes étrangères, dont françaises, lorsque les faits ont été commis sur le territoire brésilien. L’entrée dans le dispositif se fait sur décision du tribunal judiciaire de l’Amapá, qui délivre des ordonnances de protection, généralement dans un délai de 24 heures.

La maison assure un accueil 24h/24. La sécurité est assurée par des vigiles et un système de vidéosurveillance. La durée de séjour est fixée à 48 heures, renouvelables en fonction des situations, mais la question du relogement à plus long terme reste un enjeu.

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En parallèle, DPac Fronteira a ouvert une annexe où sont proposées des activités de loisirs, un soutien juridique, un accompagnement psychologique et une aide sociale. L’association prévoit, d’ici deux ans, la construction d’un bâtiment neuf destiné à accueillir définitivement le dispositif.

L’inauguration s’est déroulée en présence de représentants associatifs, sanitaires et judiciaires de l’Amapá et de la Guyane, qui ont souligné unanimement l’importance de ce nouvel outil, qui doit permettre aux victimes de trouver une première mise à l’abri et d’engager un parcours d’émancipation.