Guyane : 17 communes sur 22 concernées par un couvre-feu

© Capture d'écran Radio Peyi

Guyane : 17 communes sur 22 concernées par un couvre-feu

À l’issue de la Cellule Interministérielle de Crise (CIC) qui s’est tenue ce jeudi 13 janvier 2022, le préfet Thierry Queffélec a annoncé le retour au couvre-feu pour la majorité des communes guyanaises. La décision est motivée par un niveau record de contaminations, l’Agence Régionale de Santé (ARS) dénombrant 18.000 nouveaux cas sur une dizaine de jours.



Retour au couvre-feu, instauré de 20h30 à 5 heures, pour 17 communes guyanaises. Seules Camopi, Ouanary, Saint-Elie, Saint-Georges et Saül échappent à la règle, en raison d’une incidence inférieure à 50 cas pour 100.000 habitants.

La mesure s’explique par le cap des 10.000 cas par semaine franchie en ce début d’année 2022, un record pour le territoire, qui affiche un taux d’incidence moyen de 3.700 cas pour 100.000 habitants.
À noter, dans le contexte du couvre-feu, des dérogations sont accordées jusqu’à 22h30 pour la fréquentation des restaurants, qui reste soumise à la présentation d’un pass sanitaire. 

Autres annonces attendues à l’issue du CIC, le report du Carnaval, qui pourrait se tenir à la fin du mois de janvier si la situation sanitaire le permet, et le maintien de l’ouverture des écoles du territoire, le préfet évoquant les potentielles répercussions importantes sur les familles et l’économie en cas de fermeture générale des établissements scolaires.

Interrogé par nos confrères de Guyane la 1ère, Thierry Queffélec explique la décision prise à l’issue du CIC : « C’est une vague de contagiosité du virus Omicron qui est en train de déferler sur la Guyane, on a des taux qui sont très forts, à plus de 5.000 si on fait [le rapport] en communauté de communes, 2.700 sur le Maroni, donc on voit bien que c’est très fort, très puissant et il faut à tout prix qu’on prenne des mesures qui ralentissent ce modèle ». 

Un retour en arrière, mais que le Préfet tempère : « Pour autant, cela ne nous empêchera pas d’avoir une vie qui est sous protocole, restaurant, fédération sportive, salles de sport, avec toujours le même prince, d’avoir des dérogations pour les gens puissent vivre, sous contrainte, sous protocole (…) mais là c’est énorme et il fallait freiner ».

La situation sanitaire sera très certainement à l’ordre du jour le 17 janvier prochain, date à laquelle le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est attendu sur le territoire pour une visite dans le cadre de la signature d'un contrat entre la Collectivité Territoriale de Guyane et l’Etat. 

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Damien CHAILLOT