Guadeloupe : Visite d’une délégation de l’Agence Bio pour mesurer les avancées et le potentiel du territoire

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Guadeloupe : Visite d’une délégation de l’Agence Bio pour mesurer les avancées et le potentiel du territoire

Visite officielle de l’Agence Bio sur le sol guadeloupéen. La délégation souhaite faire un point d’étape sur le développement du bio en Guadeloupe, étudier les potentiels de développement, et évoquer la création d’un observatoire du Bio territorial. Retour sur l’interview de Laurence Foret-Hohn, directrice de l’Agence Bio, sur le plateau de Guadeloupe la 1ere.



L’Agence Bio, depuis sa création il y a vingt ans, a pour objectif d’observer, d’analyser, mais aussi de promouvoir le développement de l’agriculture biologique en France, au même titre que ses productions ou son impact vertueux sur l’environnement.
Pour la première fois, une délégation de l’institution est en déplacement en Guadeloupe, afin notamment de prendre la mesure des avancées territoriales dans le domaine. L’occasion pour Laurence Foret-Hohn, directrice de l’Agence Bio, d’évoquer plusieurs pans de la visite au micro de Guadeloupe la 1ère : « C’est notre premier déplacement en Guadeloupe et les impressions sont très enthousiasmantes, puisque nous avons visité un des projets que nous soutenons dans le cadre du Fonds Avenir Bio, qui est un fonds de structuration de l’agriculture biologique qui permet de faire émerger des projets. Donc nous avons eu une rencontre avec les porteurs de ces projets, que nous avions rencontré seulement en visioconférence pour la sélection du projet, donc déjà la rencontre humaine est importante, et la motivation et la créativité était vraiment au rendez-vous, c’était très impressionnant ».

Interrogée concernant l’engouement et le succès du développement de l’agriculture biologique en France, la directrice de l’Agence Bio note un ralentissement récent à l’échelle nationale, mais une marge de progression importante en Guadeloupe : « Cette tendance fait partie de la tendance générale de l’agriculture biologique ces 15 dernières années. Il se trouve qu’en métropole, on a senti un fléchissement, notamment en 2022, qui n’a pas l’air d’être encore le cas en Guadeloupe, mais la part de la production en Guadeloupe, c’est 3 % des producteurs et 4 % des surfaces, donc on a encore énormément de potentiel, et effectivement cela répond d’une part à un souci environnemental, et ça répond à un souci de santé des consommateurs. C’est un modèle qui est global dans son approche de l’environnement, bénéfique à la fois pour la Santé et les sols ».

Projet évoqué à l’occasion de la visite, celle de la création d’un observatoire du Bio territorial, afin de soutenir le développement de la filière en Guadeloupe. « L’Agence Bio a dans ses missions depuis sa création il y a 20 ans l’observation du secteur biologique, donc nous avons l’observatoire nationale de l’agriculture biologique et produisons chaque année les chiffres de production qui s’appuient sur des outils que nous développons, mais sur des études aussi pour mesurer le marché (…) Nous mettons à disposition de 13 région pour l’instant ces outils, et nous mettons à disposition des outils plus détaillés pour pouvoir orienter les politiques publiques au niveau territorial et régional (…) En Guadeloupe ça serait particulièrement intéressant, pour accompagner les porteurs de projets et les décideurs publics, puisque les chiffres, la réalité, la cartographie, ça permet de savoir dans quelle direction on veut aller ».
 

Damien CHAILLOT