Guadeloupe : Premier cas d'infection par le virus West Nile détecté, l'ARS appelle à la vigilance

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Guadeloupe : Premier cas d'infection par le virus West Nile détecté, l'ARS appelle à la vigilance

Le 7 août 2024, l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Guadeloupe a confirmé la détection du premier cas humain d'infection par le virus West Nile (VWN) sur l'île. Un homme, actuellement pris en charge à l'hôpital, a contracté le virus après avoir été piqué par un moustique porteur de la maladie durant son séjour en Guadeloupe.



Le virus West Nile, désormais considéré comme le deuxième flavivirus le plus répandu après celui de la dengue, a été identifié pour la première fois en Guadeloupe en 2002 lors d'une étude sur des chevaux. Depuis, une surveillance épidémiologique incluant la faune, les humains et les moustiques a été mise en place pour suivre l'évolution du virus. Récemment, le 28 juin 2024, deux chevaux ont été testés positifs au VWN, signalant une possible augmentation de la circulation du virus sur le territoire.

Ce virus se transmet principalement à l'homme par la piqûre de moustiques infectés, souvent du genre Culex, après avoir été transporté par des oiseaux migrateurs. Il est important de souligner que ni les chevaux ni les humains ne peuvent à leur tour transmettre le virus à d'autres moustiques, ce qui limite sa propagation directe.
Dans la majorité des cas, l'infection par le virus West Nile est asymptomatique. Toutefois, environ 20 % des personnes infectées développent des symptômes similaires à ceux de la grippe, tels que de la fièvre, des maux de tête et des courbatures. Les formes graves de la maladie, notamment les infections neurologiques sévères, sont rares et touchent principalement les personnes fragilisées.

Face à ce premier cas en Guadeloupe, l'ARS rappelle l'importance des mesures de prévention pour limiter les risques de contamination. Il est essentiel d'éliminer les eaux stagnantes autour des habitations, propices à la prolifération des moustiques. La population est également invitée à se protéger des piqûres en portant des vêtements longs et amples, en utilisant des moustiquaires et des répulsifs, et en évitant les sorties en mangrove sans protection, où les moustiques Culex sont fréquemment présents.

Enfin, en raison du risque de transmission du virus via des produits de santé d'origine humaine, des précautions particulières sont en place pour les dons de sang et les greffes.
Les autorités sanitaires appellent à la vigilance et à l'application rigoureuse de ces mesures de protection pour prévenir de nouvelles contaminations. 

Damien CHAILLOT