L'Université des Antilles a décidé d'instaurer un congé menstruel à destination de ses étudiantes. Cette mesure, adoptée à l'unanimité par le conseil académique, entrera en vigueur à compter du 1er mars 2025. Elle vise à offrir un aménagement pour les étudiantes souffrant de douleurs menstruelles invalidantes.
 

Les étudiantes de l'UA pourront ainsi bénéficier d'un maximum de 15 jours de congé menstruel par année universitaire. Pour l'année 2024-2025, cette durée sera ajustée au prorata, soit 8 jours à compter de la mise en application de la mesure en mars 2025.

Afin d'accéder à ce dispositif, les étudiantes devront remplir un formulaire dédié en début d'année universitaire, disponible sur l'application MyUA. Une fois la demande enregistrée, les absences seront comptabilisées à la journée et reconnues comme justifiées, sans nécessité de fournir un certificat médical.

Une reconnaissance institutionnelle sans cadre législatif

Ce congé menstruel permettra aux étudiantes concernées de s'absenter sans impact sur leur scolarité, à condition d'informer leurs enseignants en cas d'absence à un cours ou à une évaluation. L'absence de certificat médical s'inscrit dans une démarche de responsabilisation des étudiantes.

Cette mesure intervient dans un contexte où le congé menstruel ne fait toujours pas l'objet d'une réglementation en France. Une proposition de loi en ce sens avait été rejetée en mars 2024 par la commission des Affaires sociales. Ainsi, la mise en place de ce congé reste à l'initiative des institutions et des entreprises. 

Damien CHAILLOT