Après avoir subi les effets de l'ouragan Tammy, le barrage anti-sargasse de Capesterre-de-Marie-Galante sera demonté jusqu'à la fin de la saison cyclonique puis remis à l'eau en décembre, a annoncé la préfecture de Guadeloupe.
L'ouragan Tammy a sérieusement endommagé le barrage anti-sargasse de Capesterre-de-Marie-Galante, posé en août dernier. Pourtant, le 19 octobre, l’État avait donné l’autorisation au prestataire d’une mise en drapeau du barrage anti-sargasse de Capesterre-de-Marie-Galante avant la tempête, afin de protéger l’ouvrage des effets climatiques majeurs.
Mais cette mise en drapeau de l’ouvrage n’a pu être menée de façon efficiente « sachant qu’il convenait de prendre en compte la mise en sécurité du sous-traitant et de ses bateaux intervenant sur site », explique la préfecture de Guadeloupe. Cette opération n’ayant pu être mené à bien de façon optimale, le choix a été fait de le retirer, pour une remise en œuvre à l’issue de la saison climatique, en décembre 2023.
Pour rappel, et au regard de l’urgence sanitaire, l’État a décidé d’assurer la maîtrise d’ouvrage et le financement de barrage à Capesterre-de-Marie-Galante à titre expérimental pour une durée d’1 an : acquisition, pose, entretien, exploitation et formation du personnel à la gestion des barrages pour lutter contre l’échouement massif de sargasses. L’acquisition et la pose de 700 mètres linéaires de barrage à Capesterre-de-Marie-Galante représentent un coût de 182 280 euros.
Les barrages ont été posés en août 2023 au bourg de Capesterre-de-Marie-Galante et ont démontré leur capacité à dévier les sargasses. Une partie des algues passait au point de jonction entre le barrage et le boulevard maritime, avec pour incidence une accumulation en fond de baie. Une action corrective a été menée : la pose d’un enrochement d’un montant de 32 550 euros qui devrait être effective à la fin du mois d’octobre 2023.
Cette expérimentation et les résultats obtenus permettent à l’État d’optimiser la gestion des barrages et de faire un retour d’expérience qui servira aux collectivités qui auront la charge de ce type d’ouvrage, conclut la préfecture de Guadeloupe.
Damien Chaillot