Ce mardi 5 août, une cérémonie officielle s'est tenue pour la signature de la convention d’attribution de ce label à la ville du Moule. Elle rejoint ainsi le cercle d’environ 200 villes et communes à l’avoir obtenu en France. Et ce n’est que la troisième commune de Guadeloupe à en bénéficier, après Basse-Terre et Pointe-à-Pitre.
La démarche avait été initiée dès 2017, et pour les 40 ans du label « Villes et Pays d’art et d’histoire », la ville du Moule rejoint les territoires français qui s’engagent dans une politique de valorisation de leur architecture et de leur patrimoine. Cette distinction, décernée par le ministère de la Culture, est une consécration pour Marius Dielna, responsable du service patrimoine du Moule : «C’est une consécration pour la ville qui, depuis 20 ans, met en valeur son patrimoine, initie les plus jeunes au patrimoine et à l'architecture de la ville. Et puis, c'est aussi le fruit coordonné d'un travail d'équipe avec les associations, les habitants, les services de la ville et de la DAC (NDLR : direction des affaires culturelles). Le Moule entre dans le cercle très fermé des 220 villes de France ayant ce label national : "Villes d'art et d'histoire".»
Cette labellisation a notamment été rendue possible grâce à la présence de quatre monuments historiques sur le territoire du Moule, parmi lesquels on retrouve l’espace Wizosky, mais aussi des bâtis du centre ancien comme l’église du Moule ou encore l’hôtel de ville, qui fêtera ses 100 ans l’an prochain.

Un atout pour l’économie
Obtenir ce label, attribué pour dix ans, s’accompagne également d’engagements.
Marius Dielna : «Nous aurons deux obligations majeures : avoir un centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine, et aussi recruter un animateur du patrimoine. Tout le reste, ce sont des actions déjà menées par la ville.»
À savoir : la valorisation du patrimoine moulien, les démarches de restauration, mais aussi la transmission à travers l’éducation. Avec le label « Ville d’art et d’histoire », Le Moule espère aussi participer au développement de son économie grâce à son patrimoine culturel. «On tend vraiment vers un tourisme patrimonial. Les premières années, c'est vraiment la mise en place, mais nous visons à plus long terme — à dix ans et plus —un développement économique lié au patrimoine, lié à l'architecture. Et puis booster aussi une transformation de la ville avec ce label, puisque nous faisons désormais partie d’un réseau. Nous avons adhéré à "Sites et Cités remarquables", ce qui nous permettra d'avoir aussi l'appui technique et logistique de villes qui ont déjà, depuis de nombreuses années, ce label».
Selon le ministère de la Culture, les villes et pays labellisés ne cessent d’enregistrer des retombées positives grâce à cette distinction.
Par RCI Martinique