Ce jeudi 20 février 2025 marque une étape importante pour l’aérodrome de Marie-Galante. Après deux décennies sans liaisons régulières, la compagnie Air Inter-Îles a effectué son vol inaugural. Une annonce attendue de longue date par les habitants de l'île.
Dès la fin mars 2025, Air Inter-Îles assurera trois dessertes hebdomadaires entre Marie-Galante et la Guadeloupe. Une initiative qui s’inscrit dans un projet plus large visant à désenclaver l’île et à dynamiser son activité économique et touristique. Cette nouvelle desserte permettra également de connecter Marie-Galante aux grands réseaux aériens internationaux grâce à des partenariats avec Air France, Air Caraïbes et Corsair. Il sera ainsi possible de réserver un vol Grand-Bourg - Paris.
Le projet a été porté par le Conseil départemental, propriétaire de l’installation, et la Région, avec un investissement de 4 millions d'euros pour la modernisation de l’aérogare et de ses infrastructures. La piste, déjà rénovée en 2007 et en 2021, est désormais équipée pour assurer un trafic optimal.
Lors de l’inauguration, Guy Losbar a souligné l’importance de cette nouvelle connexion pour l’archipel guadeloupéen, au micro de nos confrères de Guadeloupe la 1ère : « Nous voulons vraiment prendre en considération le fait que nous sommes un archipel, ce qui nécessite que les dessertes soient assurées pour le développement économique, touristique, sanitaire, de manière à ce que les îles soient connectées. Mais cela permet aussi de mettre en relief les atouts et le potentiel de chaque île composant la Guadeloupe ».
Le code aéroportuaire GBJ de l'aérodrome sera réintégré dans les systèmes des grandes compagnies internationales d'ici le mercredi suivant l'inauguration.
Ce retour des vols réguliers est une avancée majeure pour les Marie-Galantais, jusqu’ici dépendants des liaisons maritimes. Si l’exploitation de l’aérodrome se stabilise, elle devrait offrir une alternative complémentaire aux navettes rapides opérées par FRS Express des Îles et redonner à Marie-Galante une connectivité aérienne potentiellement porteuse pour l'économie locale et le secteur du tourisme.
Damien CHAILLOT