Guadeloupe: fin des réparations des réseaux d'eau endommagés par des actes de malveillance

© Conseil régional de Guadeloupe

Guadeloupe: fin des réparations des réseaux d'eau endommagés par des actes de malveillance

Les travaux de réparation des réseaux d'eau potable endommagés à la suite d'actes de malveillance sont terminés en Guadeloupe, où deux villes parmi les plus peuplées de l'archipel restent néanmoins privées d'eau dimanche soir, a annoncé le préfet de la région.


"Après la réparation de la canalisation reliant la Basse-Terre à la Grande-Terre achevée hier, c'est l'opération de décontamination de cette canalisation (en raison de l'intervention en milieu aquatique dans la mangrove, ndlr), qui s'est terminée cet après-midi", a indiqué le préfet dimanche soir dans un communiqué.
Les autorités prévoient un "retour de l'eau à Goyave (...) dans la nuit", selon la même source. En revanche, deux communes de la Grande-Terre - Les Abymes et Le Gosier, réunissant plus de 80.000 habitants - étaient encore fortement impactées dimanche soir. Les écoles resteront fermées au Gosier lundi, ainsi qu'une dizaine d'établissements aux Abymes, ont indiqué les mairies des deux communes.
"Une pression suffisante devrait être atteinte dans la matinée du lundi 25 mars, en vue d'un retour progressif de l'eau dans ces deux communes, lundi après-midi", a indiqué le préfet.

La panne principale impactant l'archipel depuis mardi soir résulte d'une rupture de la principale canalisation reliant la Basse-Terre à la Grande-Terre, "rupture qui est la conséquence directe d'actions de malveillance", avait précédemment indiqué la préfecture.
Jusqu'à 12 communes sur 32 ont subi des "coupures totales ou partielles" d'alimentation en eau entre mardi et vendredi soir selon la même source, sur fond de grève des agents du Syndicat Mixte de gestion des eaux et assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), régie publique en Guadeloupe.

Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour "destructions aggravées et mise en danger de la vie d'autrui", ont indiqué samedi les procureurs de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre dans un communiqué conjoint, sans préciser la nature des dégradations.
La Guadeloupe connaît, en raison de décennies de gestion délétère et de réseaux vétustes, des coupures d'eau organisées par l'opérateur pour alimenter tour à tour les communes de l'archipel. Depuis fin 2021, une régie unique tente de résorber les problèmes mais connaît de nombreux dysfonctionnements politiques et financiers.
 

Avec AFP