© Préfecture de Guadeloupe
Le service de communication de la gendarmerie en Guadeloupe a fait savoir que l’escadron départemental de sécurité routière sera renforcé dès la mi-novembre par des réservistes opérationnels de la gendarmerie. En cause, un taux d’accidentologie et de décès sur les routes en hausse sur le territoire cette année.
Avec 36 morts au mois de novembre pour l’année 2020, soit 5 de plus que l’année dernière, plusieurs secteurs et horaires accidentogènes ont été identifiés par les services de la gendarmerie. Ils seront en conséquence plus sujets aux missions de contrôle et de protection de leurs services, avec l’appui des réservistes opérationnels appelés en renfort.
Les horaires liés à l’activité économique sont particulièrement concernés, notamment les mercredi et samedi, à 7 heures, midi, 15 heures et 21 heures, et principalement dans les secteurs des Abymes, du Lamentin, Saint-Anne et Sainte-Rose.
L’objectif étant d’assurer une présence visible et dissuasive dans des secteurs à forte accidentalité ou de commission d’infraction, la mission sera dynamique et alliera l’observation et le mouvement en effectuant des points de stationnement courts et des déplacements à allure normale, explique le communiqué de la gendarmerie.
Le général Thierry Renard, interviewé par nos confrères de Guadeloupe la 1ère explique : « Avec les Accidents Tués Blessés (ATB) qui sont très négatifs en Guadeloupe cette année avec 36 morts, on va, pour la fin de l’année, avec des crédits qu’on a pu obtenir, mettre en place un groupe de réservistes qui va appuyer les gendarmes et surtout les brigades motorisées ».
Constatant que certains accidents mortels sont dus à des manques de vigilance, il rappelle : « Je fais un appel aux usagers de la route, il y a des comportements qui sont inconséquents (…) J’appelle vraiment les usagers, car la grosse partie des accidents mortels sont dans leur mains, je les appelle à la vigilance ».
Enfin, interrogé sur la question de la signalétique et de la qualité du réseau routier de Guadeloupe, le général Thierry Roland explique le travail collaboratif mené par la gendarmerie à ce sujet : « On travaille avec le préfet et les différentes collectivités pour améliorer et les aider. Le but, c’est aussi pour tout ce qui est marquage au sol et aménagement routier, de continuer. Il y a des choses satisfaisantes, mais il y a encore des endroits où il faut améliorer, parce que l’usager, la nuit ou le jour, doit être guider par des marquages au sol, des intersections, des cédez le passage, et il y a toujours un travail à faire là-dessus, en plus du comportement des usagers et du travail des gendarmes ».
Par Damien Chaillot