Cyclone Chido : Des collectifs citoyens de Mayotte demandent à François Bayrou des actions immédiates

©Mayotte Hebdo

Cyclone Chido : Des collectifs citoyens de Mayotte demandent à François Bayrou des actions immédiates

Des collectifs de citoyens mahorais ont exigé samedi « des réponses concrètes » et immédiates du Premier ministre François Bayrou, finalement attendu lundi et non dimanche à Mayotte, quinze jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l’archipel.

François Bayrou arrivera à Mayotte lundi, accompagné d’une délégation de ministres, dont Manuel Valls (Outre-mer) et Elisabeth Borne (Éducation nationale).

Pour se faire entendre avant l’arrivée des membres du gouvernement, une dizaine de personnes se sont réunies samedi matin en Petite-Terre, au rond-point d’une route stratégique entre Dzaoudzi, commune d’embarquement pour se rendre par barge en Grande-Terre, et le reste de Petite-Terre, où se situe notamment l’aéroport.

Les aides sont « insuffisantes »

« Nous souhaitons que le Premier ministre, à son arrivée, apporte des réponses concrètes et des actions. Nous voulons lui dire que les aides annoncées pour les secours sont insuffisantes », a affirmé à l’AFP Sylviane Amavi, secrétaire générale du collectif Mouvement 2018 des Citoyens, créé la même année pour dénoncer l’insécurité sur l’archipel.

« On nous dit beaucoup de choses : qu’on va nous aider, qu’il y a des personnes mobilisées pour nous, mais depuis deux semaines, on ne voit personne », a déploré Ramatou Chebani, l’une des manifestantes, avant d’ajouter : « Nos élus devraient nous aider, or on a l’impression qu’ils nous ont laissés tomber ». Dans une lettre ouverte, les collectifs citoyens de Mayotte dénoncent « l’insuffisance criante des mesures » de soutien après le passage du cyclone.

« Une lenteur inacceptable »

« L’arrivée des secouristes - techniciens, ingénieurs et personnels spécialisés - a été marquée par une lenteur inacceptable, et leur nombre reste dramatiquement en dessous des besoins réels », écrivent les collectifs, ajoutant à la longue liste des urgences à traiter le difficile accès aux denrées de premières nécessité, le rétablissement du réseau électrique qui tarde, les écoles détruites et le risque de pillages et de squats des logements dont les occupants ont quitté l’archipel.

Selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur vendredi, l’électricité avait été rétablie pour 46% de la population et l’eau courante pour quasiment l’ensemble de la population. Les collectifs demandent également « des mesures extraordinaires », dont « un plan de reconstruction rapide et structuré ». Ils réclament aussi la création d’un « fonds solidaire exceptionnel » pour indemniser les sinistrés, y compris les non-assurés, et la « suppression des impôts fonciers pour l’année en cours ».

Avec AFP