Grand Port Maritime de la Guadeloupe : 132 entreprises et 2 300 emplois en 2020, selon l’Insee

Grand Port Maritime de la Guadeloupe : 132 entreprises et 2 300 emplois en 2020, selon l’Insee

Le Grand Port Maritime de la Guadeloupe est l’un des ports français les plus actifs. Avec les entreprises qu’il accueille sur ses cinq emprises, ce complexe fournit 2 300 emplois directs et génère 1 200 emplois induits. En 2020, l’ensemble industrialo-portuaire a dégagé une somme de 338,5 millions d’euros, soit 7,7% de la richesse du secteur marchand de la Guadeloupe, d’après une nouvelle étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

C’est le onzième port français en termes de tonnage de marchandises. Le Grand Port Maritime (GPM), de la Guadeloupe, implanté dans cinq sites (Basse-Terre, Jarry, Pointe-à-Pitre, Bas du Fort et Folle-Anse de Marie-Galante) constitue l’entrée principale des importations et des exportations de la région. « Ainsi, 99,7% du fret annuel en tonnage de l’île concerne le fret maritime et de nombreuses activités dépendent du port et de ses infrastructures. Le complexe industrialo-portuaire (CIP) dispose d’un cluster maritime et portuaire qui comprend les activités directement liées aux activités opérationnelles du port. Il possède également un cluster industriel, composé des industries et services dédiés présents sur le port ou à proximité immédiate, et qui tirent avantage de cette implantation », relève l’Insee.

En 2020, le CIP représentait quelque 2 300 emplois pour l’ensemble de l’île, répartis dans 132 entreprises. Parmi ces dernières, 39% relevaient d’activités dites « maritimes et portuaires » et le reste d’activités « non maritimes ». L’étude souligne que l’activité du port ne se limite pas aux services aux navires, à la manutention de marchandises, à la gestion ou aux activités logistiques. Les autres activités dites « non maritimes » dépendantes du CIP sont par exemple liées aux entreprises exerçant des activités de transport terrestre, de commerce et de services aux marchandises, et d’autres activités industrielles.

« En 2020, le CIP génère 1,9% de l’emploi total de l’île et crée 3,8% du Produit intérieur Brut (PIB). Avec 338,5 millions d’euros, il génère également 7,7% de la richesse dégagée du secteur marchand de la Guadeloupe », note l’Insee. Le salaire horaire des salariés du port est plus élevé que la moyenne régionale (22 euros contre 14 euros), détaille aussi le document. « Cet écart s’explique par la surreprésentation des cadres ou professions intellectuelles supérieures (14,2% des salariés du CIP contre 8% pour l’ensemble de la Guadeloupe). La part des ouvriers qualifiés est également plus importante (37,4% contre 21,8%). À l’inverse, la proportion d’employés et d’ouvriers non qualifiés est plus faible » (voir graphique ci-dessus).

À noter que la main d’œuvre est principalement masculine et représente 75% des salariés, contre 44% pour l’ensemble des salariés de la Guadeloupe. « La moyenne d’âge est plus élevée chez les salariés du CIP (46 ans) que pour l’ensemble des salariés en Guadeloupe (43 ans). Les contrats à durée indéterminée sont également beaucoup plus nombreux (76%) qu’en moyenne régionale (48 %). »

Les retombées économiques du Grand Port Maritime de la Guadeloupe concernent l’île dans son ensemble, souligne l’Insee, et pas seulement les communes accueillant le CIP. Des emplois indirects sont créés par effet d’entraînement car les entreprises du port font appel à des sous-traitants et passent des commandes à d’autres employeurs. « De plus, grâce à leurs revenus, les salariés du CIP vivent et consomment sur l’ensemble de l’île. (…) On estime que 1 200 emplois sont ainsi induits par les revenus versés aux salariés du CIP soit un emploi induit pour deux emplois directs. » 

250 emplois liés à la plaisance

« Le GPM est propriétaire d’infrastructures (quais, locaux, espaces publics) liées à la plaisance et aux diverses activités nautiques. Il possède la marina de Bas-du-Fort dont il a confié la gestion à une entreprise privée. Des kiosques et des entreprises liées à la croisière sont également implantés au niveau de la zone croisière de Pointe-à-Pitre. Cette activité génère 250 emplois salariés (équivalent temps plein) en 2020. Parmi ces emplois, environ 80 concernent le secteur de la restauration et 30 celui de la réparation et de la maintenance navale. L’activité du port lié à la plaisance génère 14 millions d’euros de valeur ajoutée. » (Source : Insee)

PM