Nommée Déléguée interministérielle à la souveraineté agricole des Outre-mer, par décret le 13 mars dernier, Véronique Solère a participé la semaine dernière aux comités sectoriels de l’Odeadom à Paris. L’occasion de faire une première rencontre avec le monde agricole ultramarin.
Véronique Solère prend la succession d’Arnaud Martrenchar, avec toutefois une mission renouvelée. En effet, son prédécesseur était plus précisément Délégué interministériel à la transformation agricole des Outre-mer, quand Véronique Solère a été nommée Déléguée interministérielle à la souveraineté agricole Outre-mer.
« Il y avait une volonté forte des acteurs que cette fonction soit renouvelée » a expliqué la principale intéressée, rencontrée à Paris lors des comités sectoriels de l’Odeadom. « Le président de la République avait pris l'engagement que ça serait fait au moment de la réception avec l'ensemble des acteurs de l’Outre-mer (en marge du Salon international de l’Agriculture, ndlr). (…) Ma feuille de route, c'est de faire progresser la souveraineté agricole des Outre-mer, et même l'accélérer fortement pour que cela se traduise par des objectifs et des résultats concrets ».
Vétérinaire de formation -elle a notamment effectué sa dernière année au Ministère polynésien de l’Agriculture- Véronique Solère est fonctionnaire d'État au Ministère de l'Agriculture depuis 1998, se revendiquant femme de terrain. « J'étais très contente d'avoir cette expérience centrale parce que je sais comment fonctionnent les acteurs à Paris, les rouages, l'articulation avec Bruxelles, l'international. Mais j'aime bien la déclinaison concrète des politiques publiques sur les territoires (…). Chaque département a ses spécificités, c'est encore plus flagrant pour les Outre-mer ».
Pour Véronique Solère, il était « fondamental » de rencontrer les comités sectoriels de l’Odeadom, la semaine dernière. « C'est une chance que ces comités se soient tenus quatre semaines après mon arrivée parce que j'ai eu le temps en amont de bien rentrer dans les dossiers. (…) En une semaine, je vois toutes les filières, et leurs problématiques. C'est très concret pour moi. Avant d'aller bien sûr sur le terrain parce que c'est là où ça se passe ».