Extension de la médaille des blessés de guerre aux militaires opérant en Guyane dans le cadre de l'opération Harpie, Mako et Mokarran

Cérémonie d'hommage au maréchal des logis-chef Arnaud Blanc ©Gendarmerie de Guyane

Extension de la médaille des blessés de guerre aux militaires opérant en Guyane dans le cadre de l'opération Harpie, Mako et Mokarran

Un arrêté, publié le 23 janvier au Journal officiel, élargit l’attribution de la médaille des blessés de guerre, à titre dérogatoire, à certaines missions menées sur le territoire guyanais, dans le cadre des opérations Harpie, Mako et Mokarran. La distinction, créée en 1916 et rénovée en 2016, vise à honorer les militaires blessés en service.

Trois opérations en Guyane sont désormais concernées par cette reconnaissance de la médaille des blessés de guerre: l’opération Harpie, lancée en 2008 pour lutter contre l’orpaillage clandestin dans la forêt primaire guyanaise, et les missions Mako et Mokarran, destinées à combattre la pêche illégale dans les eaux de la ZEE française, au large de la Guyane. Ces missions, conduites par l’armée de Terre et la Gendarmerie nationale, s’inscrivent dans des contextes particulièrement exigeants et dangereux, notamment pour les militaires engagés.

Un hommage aux victimes

Depuis le début de l’opération Harpie, plusieurs dizaines de militaires ont été blessés, parfois gravement, et certains ont perdu la vie. Parmi eux, Arnaud Blanc, sous-officier du GIGN à Cayenne, tué par balle en mars 2023 lors d’une intervention sur un site d’orpaillage illégal. D’autres, comme Franck Robin, également du GIGN, vivent avec des séquelles irréversibles après avoir été blessés en mission. Ces tragédies mettent en lumière les risques encourus par les forces armées dans leur lutte contre des activités illégales qui affectent gravement l’environnement et les populations locales.

La médaille des blessés de guerre, successeur de l’insigne créé pendant la Grande Guerre, se situe immédiatement après la médaille de la Gendarmerie nationale dans l’ordre protocolaire des distinctions. Cette reconnaissance symbolique témoigne de la gratitude de la nation envers ses militaires, qu’ils opèrent sur des théâtres d’opérations extérieurs ou, désormais, dans des contextes nationaux exigeants comme celui de la Guyane. 

Damien Chaillot