A l’occasion du 22ème anniversaire de la disparition de la chanteuse Edith Lefel, l’une plus belles voix caribéennes de la musique, un best of spécial sorti il y a quelques jours, qui rassemble tous ses titres emblématiques remasterisés est proposé au public. Un best of en forme d’héritage musical qui témoigne de l’influence que cette grande chanteuse populaire caribéenne a laissée encore aujourd’hui dans le monde de la musique.
Il y a 22 ans presque jour pour jour disparaissait prématurément Edith Lefel, une icône de la chanson populaire caribéenne. La Guyano-Martiniquaise décédait à l’hôpital de Dreux le 20 janvier 2003 d’une crise cardiaque. Elle avait seulement 39 ans et à son actif déjà une grande carrière musicale. Considérée comme l’une des plus belles voix de la Caraïbe, Edith Lefel possédait certes un talent hors du commun, mais incarnait également l’élégance, l’authenticité et la simplicité. Des qualités que l’on perçoit dans ses chansons où résonne la richesse de ses émotions.
Solaire et rayonnante, Edith Lefel, dont le prénom rappelait le cyclone Edith qui avait ravagé en 1963, année de sa naissance, la Martinique, était dotée – hasard ou non - d’une grande force de caractère qui imposait le respect. Elle ne s’en laissait pas conter et savait défendre ses choix. Elle ira jusqu’à sacrifier de brillantes études de droit promises pour embrasser la carrière d’artiste et satisfaire sa passion pour la musique, au grand dam de ses parents.
Une « Flamme créole » qui n’est pas prête de s’éteindre
A ses débuts, choriste professionnelle, elle multiplie les collaborations et participations avec différents groupes antillais (Malavoi, La Maafia de Jean-Michel Cabrimol, Simon Jurad…). Sa carrière prend une autre dimension lorsqu’elle rencontrera le compositeur-arrangeur et producteur Ronald Rubinel qui deviendra alors un véritable pygmalion avec lequel elle connaîtra le succès avec des titres comme « La Klé » ou encore « Mèci » qui lui vaudra d’être sacrée meilleure interprète féminin et d’obtenir le Prix Sacem Guadeloupe en 1992. Avec Ronald Rubinel, elle connaîtra aussi l’amour qui se traduira par l’arrivée de deux enfants. Outre une carrière solo, ses succès musicaux l’amèneront à travailler avec un certain nombre d’artistes réputés, dont Jean-Jacques Goldman.
Aujourd’hui, celle qui a été une véritable « flamme créole », pour reprendre le titre de l’ouvrage que l’autrice et journaliste martiniquaise Marie-Line Ampigny lui a consacrée, laisse un héritage musical riche et foisonnant qui rappelle la puissance de sa voix, son talent indéniable et l’influence qu’elle a laissée dans le monde de la musique. C’est ce que vient rappeler ce best-of spécial Edith Lefel où l’on retrouve tous ses titres emblématiques, dont la « Sirèn », « SOS Mémé », « Mi Mwen » « Si Seulement… » méticuleusement sélectionnés et remasterisés pour répondre aux exigences du digital actuel. Un best of disponible dès maintenant en double CD et sur toutes les plateformes de streaming. Une « flamme créole » qui n’est prête de s’éteindre.
E.B.