L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de réaliser quatre études sur les résultats des entreprises et les performances des divers secteurs d’activités par départements et régions d’Outre-mer (DROM, hors Mayotte). En dépit de conjonctures locales bien différentes, il ressort que le secteur du commerce demeure le moteur économique principal. Tour d’horizon.
Guadeloupe. En 2023, les secteurs marchands hors agriculture et finances rassemblaient 20 820 entreprises en Guadeloupe. Ensemble, elles ont généré un chiffre d’affaires total de 15 milliards d’euros, correspondant à la valeur globale des ventes de biens, marchandises et services. Parmi elles, les entreprises principalement orientées vers le commerce ont réalisé un chiffre d’affaires de 6,8 milliards d’euros, soit 46% du total régional, confirmant ainsi ce secteur comme le pilier économique de la Guadeloupe. Les autres secteurs marchands implantés sur le territoire contribuent quant à eux à hauteur de 8,2 milliards d’euros.
« Le taux de marge des entreprises, calculé en rapportant l’excédent brut d’exploitation (EBE) à la valeur ajoutée, atteint 32,3% en 2023 pour l’ensemble des entreprises guadeloupéennes », dégageant une valeur ajoutée de 3,7 milliards d’euros, rapporte l’Insee. Les entreprises qui avaient le taux le plus élevé étaient concentrées dans l’industrie (39,1%). Les taux s’avéraient plus faibles dans le secteur de la construction (32%), des services marchands (31,7%) et du commerce (29,7%).

Guyane. « En Guyane, les secteurs marchands non agricoles et non financiers regroupent 8040 entreprises en 2023. Au cours de l’année, ces entreprises génèrent un chiffre d’affaires (CA) de 6,3 milliards d’euros », indique l’Insee. Les entreprises dont l’activité principale relève du commerce ont généré sur la période considérée un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros, représentant 44% du chiffre d’affaires total des entreprises de la région. Comme en Guadeloupe, ce secteur s’impose ainsi comme le moteur économique local. Les autres secteurs marchands implantés sur le territoire ont, quant à eux, réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 3,5 milliards d’euros, soit 56% du total régional.
Les entreprises ont dégagé une valeur ajoutée de 1,7 milliard d’euros, avec un taux de marge de 34,5%. « Dans le commerce, les entreprises affichent le taux de marge le plus élevé (39,3%), suivies de celles des services marchands (37,1%) et de la construction (31,6%). Le secteur de l’industrie présente quant à lui le taux de marge le plus faible (24%) », précise l’Insee.

Martinique. En 2023, la collectivité comptait 33 790 entreprises dans les secteurs marchands hors agriculture et finance. Ces entreprises ont généré un chiffre d’affaires global de 16,6 milliards d’euros, correspondant à l’ensemble des ventes de marchandises ainsi que de biens et services produits. Le secteur du commerce, qui constitue le principal moteur économique de la région, concentrait à lui seul 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 54% du total. Les autres secteurs marchands implantés sur le territoire ont réalisé quant à eux un chiffre d’affaires cumulé de 7,6 milliards d’euros, représentant les 46% restants.
« Elles dégagent une valeur ajoutée de 3,8 milliards d’euros. Elles enregistrent un taux de marge de 32,5%. Le secteur des services marchands affiche le taux de marge le plus élevé », observe l’Insee. Le taux de marge des entreprises dépend également de leur statut, qu’elles soient employeuses ou non. En Martinique, 7150 entreprises ont mobilisé 50 550 salariés en équivalent temps plein en 2023. Ces entreprises affichaient des taux de marge inférieurs à la moyenne locale. Les écarts les plus marqués concernaient les services marchands, avec une baisse de 13,9 points, et le secteur de la construction, en recul de 3,7 points.

La Réunion. En 2023, les entreprises marchandes réunionnaises, hors secteurs agricole et financier, ont généré 9,5 milliards d’euros de valeur ajoutée pour un chiffre d’affaires total de 33,4 milliards d’euros. Leurs investissements s’élevaient à 2,5 milliards d’euros. Sur l’île, la majorité des unités légales sont de très petite taille : sept sur dix ne comptent aucun salarié. « Toutefois, l’activité économique de l’île est majoritairement portée par les structures de 10 à 249 salariés : elles regroupent 57% des salariés, réalisent 55% du chiffre d’affaires et génèrent 46% de la valeur ajoutée », souligne l’Insee.
Quatre secteurs — enseignement, santé humaine et action sociale, services aux entreprises, commerce de détail hors véhicules et construction — représentaient à eux seuls plus de la moitié de la VA. Le taux de marge des entreprises employeuses a atteint 27% en 2023, avec des disparités notables selon les secteurs : de 8% dans la construction à 56% dans l’information et la communication.

PM























