Le ministre chargé des Outre-mer a appelé à accélérer les Plans pluriannuels de l’Énergie, fixant une finalisation à l’été. Il estime également que les territoires d’Outre-mer « sont bien en dessous » des objectifs d’énergies renouvelables dans les mix énergétiques.
« Il nous faut accélérer sur les PPE » a déclaré le ministre Jean-François Carenco lors de la visioconférence spécialement dédiée aux Outre-mer de la Grande concertation nationale sur les énergies. « Je souhaite que toutes les PPE soient finalisées à l’été » a-t-il ajouté, précisant que « pour l’instant, seule La Réunion dispose d’une programmation à jour. Je sais que celle de Saint-Pierre et Miquelon est en cours d’approbation et c’est bien. Les autres, on y va ! ».
Le ministre a également indiqué que les Outre-mer (DROM) étaient « bien en dessous » des objectifs que fixait la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, c’est-à-dire, 50 % d’ENR dans le mix énergétique en 2020 et l’autonomie énergétique en 2030. « Seule la Guyane est à plus de 70% d’ENR grâce à l’hydraulique. La Réunion et la Guadeloupe sont à 30% ; la Martinique à 25%, et les autres territoires sont bien en dessous ».
Pour autant, « les Outre-mer ont l’occasion d’être les territoires pionniers et vitrines (…) qui prouvent au monde qu’un mix 100% décarboné et qu’une autonomie stratégique est possible » a assuré le ministre, grâce notamment à des « atouts propres, comme le vent, le soleil, la géothermie volcanique, les ressources en biomasse et les déchets ». De son côté, le ministre s’est engagé, avec la ministre de la Transition énergétique, à « donner une visibilité sur les arrêtés tarifaires et sur les appels d’offres, pour permettre aux acteurs économiques de se préparer ».
Jean-François Carenco a également cité les « projets » qui « fleurissent sur les territoires ». Comme la CEOG et la centrale du Larivot en Guyane, deux projets de centrales qui connaissent toutefois des retards dus aux oppositions locales, notamment de villages amérindiens voisins et d’associations environnementales.
« L’instrumentalisation et le «jusqu’au boutisme » de certains, qui fragilisent encore plus la stabilité des territoires, sont indignes. C’est également la raison pour laquelle je me bats avec Agnès Pannier-Runacher à Bruxelles pour que la Directive RED III n’empêche pas la conversion à la biomasse des installations de production électrique des outre-mer », a déclaré le ministre.