Suite à la première édition des appels à projets du Fonds d’intervention maritime (FIM), qui a permis de récompenser 52 lauréats en 2022, le gouvernement a décidé de reconduire l’expérience pour 2023 avec une dotation de 15 millions d’euros. L’objectif demeure le même. Mieux ancrer l’action territoriale maritime de l’Etat en accompagnant les projets locaux (collectivités, associations, établissements publics, chambres de commerce, entreprises, etc.) sur trois enjeux essentiels : la protection de la biodiversité marine, la modernisation de la filière maritime et le renforcement de l’attractivité des métiers de la mer. Dix-neuf projets d’Outre-mer ont été sélectionnés parmi les 81 lauréats sur le plan national.
« La mer est au cœur des enjeux de souveraineté, notamment alimentaire, et de maîtrise de nos approvisionnements. Elle est également au centre des enjeux de transition énergétique et d’adaptation aux effets du changement climatique, ainsi que de restauration de la qualité environnementale des milieux », a annoncé le secrétaire d’État chargé de la Mer Hervé Berville en présentant les 81 projets lauréats de l’édition 2023 du FIM. Dans le but d’accompagner le financement de projets innovants, ce dernier est basé sur trois axes de développement prioritaires : l’aménagement du littoral en faveur des activités maritimes, le développement de l’économie bleue et de la planification maritime, et la formation aux métiers de la mer.
Ces axes comportent six thématiques : phares et navires du patrimoine ; épaves et navires abandonnés ; aménagement du littoral maritime ; navires côtiers propres ; nouveaux services numériques aux usagers et acteurs en mer ; ainsi qu’économie bleue et planification stratégique. Dix-neuf projets de neuf territoires d’Outre-mer ont été retenus. Nous en présentons quelques-uns (voir tous les projets en cliquant sur le lien en bas de page).
Traitement de deux épaves de navires de commerce sur le littoral de la Guadeloupe : impulser une filière de traitement des épaves abandonnées et des bateaux de plaisance hors d’usage dans la région via le lancement d’un marché relatif à la dépollution, déconstruction ainsi qu’au recyclage de deux épaves de 65m et 18m (financement de 500 000 euros). Collecte et élimination de navires épaves abandonnés sur la commune de Sinnamary en Guyane : participer à l’aménagement en faveur des activités maritimes et fluviales pour favoriser les usages durables, améliorer les services portuaires et rendre la zone d’activités plus attractive (aide de 160 000 euros).
Acquisition d’équipements complémentaires permettant la collecte d’algues sargasses en mer et leur chargement sur des barges dédiées en Martinique : fournir aux professionnels marins-pêcheurs un système de collecte de sargasses en mer adaptable sur tous types de bateaux de pêche, qui augmenterait la capacité de collecte de sargasses en mer et faciliterait le transfert des algues sur les barges (financement de 122 500 euros). Étude de faisabilité et de programmation pour la réalisation d’un ponton d’amarrage pour le stationnement des bateaux de pêcheurs à Mayotte : réaliser une étude de faisabilité et de programmation pour la réalisation d’un ponton d’amarrage à destination des pêcheurs de Petite-Terre, contribuer à la structuration de la filière pêche en répondant au déficit d’infrastructures maritimes (aide 96 000 euros).
Monit-obs, monitoring de l’activité écotouristique d’observation des cétacés à La Réunion : mettre en place un monitoring des paramètres de l’activité écotouristique d’observation des cétacés à La Réunion. Le projet vise également la mise en place de groupes de travail en vue d’une gestion stratégique, concertée, responsable et durable de cette activité (financement de 250 000 euros). Ardavenir à Saint-Pierre-et-Miquelon : les cinq volets du plan d’action Ardavenir - connaissance, investissement, transformation et commercialisation, équipement et matériaux d’avenir, structuration des acteurs - visent la structuration de la filière pêche et aquaculture dans l’archipel (aide de 425 000 euros).
Instauration de barrières de protection contre les requins dans la baie de l’Anse Vata en Nouvelle-Calédonie : protéger les usagers de la mer contre les requins en raison du risque avéré d’attaque (financement de 500 000 euros). Mise en place de bourses d’étude en faveur des marins de Polynésie : accorder des bourses d’études aux marins pour la prise en charge de frais de formations non accessibles localement, mais nécessaires pour travailler sur les cargos et ferries (aide de 225.000 euros). Lancement du segment de pêche hauturière à Wallis et Futuna : amorcer la phase exploratoire de pêche hauturière à des fins de consommation locale, dans le cadre du plan pluriannuel de développement durable du secteur primaire et la stratégie de convergence et de transformation. Le projet répond à un besoin d’autonomie alimentaire, d’amélioration de la qualité alimentaire et de création d’emplois (financement de 530 000 euros).
► Voir l’ensemble des lauréats du FIM
PM