La présidente de l’Assemblée nationale a fait quelques annonces à la réception pour les maires Outre-mer à l'Assemblée nationale, en marge du Congrès des maires. Parmi celles-ci : un déplacement en Guyane en décembre, des salles aux noms Lafleur-Tjibaou à l’Assemblée nationale ou encore, l’organisation de visites à distances pour les élèves ultramarins.

C’est devant les maires ultramarins que Yaël Braun-Pivet a annoncé son déplacement en Guyane, du 14 au 18 décembre, accompagnée par André Chassaigne, président du groupe GDR (NUPES) et des députés du département, Jean-Victor Castor et Davy Rimane. La présidente de l’Assemblée nationale ira « à la rencontre des élus, des habitants et de tous ceux qui font la Guyane », a-t-elle assuré dans son discours.

Il s’agira pour Yaël Braun-Pivet de son premier déplacement dans un territoire ultramarin depuis son élection au Perchoir. En tant que ministre des Outre-mer, elle s’était rendue en Guadeloupe, pour les commémorations des abolitions. Rappelons que le chef de l’État a aussi confié aux élus guyanais un déplacement sur le territoire sud-américain, vraisemblablement début 2023. « Je continuerai bien sûr à me rendre sur place dès que cela sera possible », a ajouté Yaël Braun-Pivet.

« Pour moi, les Outre-mer ne sont pas le sujet des seuls parlementaires ultramarins », a aussi déclaré la présidente de l’Assemblée nationale. « La France, ce n’est pas une métropole qui décide et des territoires qui la regardent. La France est un archipel. Et, de la même manière que tous les députés ultramarins sont impliqués dans l’ensemble des problématiques nationales, les députés de l’Hexagone doivent être pleinement mobilisés sur les Outre-mer ».

Yaël Braun-Pivet assure également que « tous les députés sont engagés » aux côtés des maires, « pour voter la loi la plus adaptée à (leurs) réalités ». « C’est la raison pour laquelle, en étroite collaboration avec le président Brotherson (député de Polynésie, ndlr), nous engageons un travail visant à ce que les députés ultramarins puissent être associés dès l’élaboration d’un texte, pour éclairer le Gouvernement sur les nécessaires adaptations à la diversité des situations ultramarines », a-t-elle expliqué. « Nos équipes sont à l’œuvre pour concrétiser cet engagement au plus vite ».

Yaël Braun-Pivet entend aussi « diffuser la « culture outre-mer » »  au sein de l’Assemblée : « pour cela, nous organiserons tous les trimestres un petit-déjeuner autour d’une thématique transversale à tout l’archipel de France. Le premier aura lieu dès le 18 janvier prochain, sur le thème de la protection du littoral. Cela permettra aux députés présents de parler de recul du trait de côte, de sargasses, de gestion du tourisme ». Un « format » qui, espère la présidente, « permettra de nouer des liens et de créer une culture commune ».

« Vous le savez, j’ai ouvert en grand les portes de l’Assemblée nationale » a également rappelé Yaël Braun-Pivet, citant les artistes, les scientifiques ou les universitaires. « Cette politique d’ouverture, bien sûr, concerne pleinement les Outre-mer » a-t-elle assuré. Ainsi, deux créneaux par semaine seront disponibles pour les classes ultramarines, en visite guidée et par visioconférence : « la classe n’aura pas à faire le déplacement, mais sera connectée à un guide qui fera la visite en direct et avec qui il sera possible d’interagir ».

Enfin, « il faut que l’histoire, la culture des Outre-mer soient pleinement présents au Palais-Bourbon » a estimé la présidente. « Après une salle Aimé-Césaire qui a été inaugurée en 2022, j’ai le plaisir de vous annoncer que je proposerai prochainement au Bureau de l’Assemblée nationale de donner à deux salles les noms de Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou. 

La présidente de l’Assemblée nationale a fait quelques annonces similaires lors d’une rencontre avec les députés ultramarins, les députés de la Délégation aux Outre-mer, la Première ministre et le ministre en charge des Outre-mer, fin octobre. Elle leur a notamment proposé des « groupes de liaison », dans lesquels des parlementaires, de la délégation aux Outre-mer notamment, « pourraient être les interlocuteurs du ministre porteur du texte et faire le lien avec leurs collègues ». « Charge à eux de faire remonter les spécificités et besoins éventuels et de proposer au Gouvernement les éventuelles adaptations lors de la phase d’élaboration du texte ». « Les Outre-mer doivent irriguer nos travaux » a-t-elle insisté, notamment sur la prochaine révision constitutionnelle et son « volet institutionnel ultramarin ».