A l'issue du Conseil des Ministres de ce mercredi 29 septembre, le porte-parole du Gouvernement a souligné une situation sanitaire «qui inquiète» concernant la circulation du virus en Guyane.

Alors que la Martinique et la Guadeloupe commencent à percevoir les premiers effets du reflux de la quatrième vague épidémique, la Guyane est confrontée depuis le mois d'août à une circulation de plus en plus active de la Covid-19. Un contexte qui a poussé le Gouvernement à émettre un point d'alerte sur ce territoire ultramarin où le taux d'incidence avoisine un taux de 531 pour 100 000 habitants.  « Il reste dans le pays quelques zones de tensions, nous devons rester vigilants. Dans les Antilles, le recul de l'épidémie se confirme même si les réanimations sont sous  très hautes tensions, notamment en Martinique. En Guyane, la situation nous inquiète particulièrement....Les patients occupent 82% des lits de réanimation» , a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement.

Gabriel Attal a indiqué que «l'heure est à la mobilisation générale pour la Guyane, pour son système de soins, pour la vaccination. Nous ferons tout pour protéger les Guyanais du virus ». Quelques jours plus tôt, le Ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu  en visite officielle dans le département, a annoncé l'arrivée d'une quarantaine de soignants de l'Hexagone pour épauler les équipes médicales sur place.

« Cette situation très difficile, est  d'autant insupportable car elle aurait pu être évitée car le taux de vaccination en Guyane atteint à peine les 30% de la  population. Avec un tel taux de vaccination, les Guyanais sont beaucoup plus fragiles vis-à-vis du virus, de l'épidémie et de ses variants et des drames qu'ils causent» a poursuivi Gabriel Attal. Comme aux Antilles, les Guyanais sont très réfractaires à la vaccination. De nombreuses manifestations se déroulent depuis plusieurs semaines contre l'obligation vaccinale. Plus récemment,  Christine Taubira avait indiqué qu'elle n'appelait pas les Guyanais à se faire vacciner estimant qu'elle  n'avait « pas vocation » à le faire. « Je suis un responsable politique qui n'est pas en exercice et qui par conséquent ne dispose pas des éléments d'information qui lui permettraient formellement soit de donner consigne, soit de considérer qu'au vu de ces éléments d'information je considère que je tiens un propos responsable », a-t-elle dit, affirmant que « la question n’est pas de savoir ce que moi je dis aux gens de faire ».