Covid-19 : Les Outre-mer « au cœur de la stratégie vaccinale » assure Olivier Véran

Covid-19 : Les Outre-mer « au cœur de la stratégie vaccinale » assure Olivier Véran

Interpellé par le député de Guyane Gabriel Serville (GDR), le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a assuré que les Outre-mer « seraient au cœur de la stratégie vaccinale qui sera déployée dans tout le territoire républicain au cours des prochains mois ». 

Le député réagissait aux propos du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, à qui sa question était initialement destinée, annonçant « que les territoires d’Outre-mer seront prioritaires au cœur même de la stratégie de vaccination ». « Cette annonce soulève de très fortes interrogations parmi nos populations qui ont l’impression de servir de cobaye » a déclaré le député, rappelant que « six français sur dix sont réticents à se faire vacciner ».

Le ministre Olivier Véran a confirmé les propos de son collègue des Outre-mer, tout en apportant une précision : que « les territoires ultramarins seraient au cœur de la stratégie vaccinale qui sera déployée dans tout le territoire républicain au cours des prochains mois », et non prioritaires. « Évidemment les territoires ultramarins ne (seront) pas oubliés, l’approvisionnement ne (sera) pas retardé par rapport au territoire métropolitain », a-t-il insisté. « Il n’y aura pas de cobaye d’un côté, ni de retard d’un autre : il y aura une politique pour l’ensemble des français ».

Selon Olivier Véran, la stratégie de vaccination contre le Covid-19 sera « déclinée dans les prochains jours » avec le Premier ministre. Mais il a également reconnu un « problème de confiance dans le pays de Pasteur ». Selon le ministre, l’enjeu sanitaire du vaccin sera accompagné par un autre « enjeu majeur » qui sera de « lutter contre la défiance, rassurer, expliquer, partager avec l’ensemble des français à la fois la stratégie, l’intérêt de la vaccination mais aussi la part d’incertitude ».

Pour introduire sa question, le député s’est exprimé sur les violences policières à l’encontre de Michel Zecler, confiant sa « froide colère face au déni de l’État et d’une frange de la classe politique qui refusent de voir ce racisme devenu systémique et qui met en péril notre devise républicaine ». « J’exhorte celles et ceux qui se réclament de la République à combattre à nos côtés et à refuser l’exclusion, l’oppression et les inégalités ».