Corsair reçoit son premier A330 neo sur les 5 qui composeront sa nouvelle flotte

© Airbus

Corsair reçoit son premier A330 neo sur les 5 qui composeront sa nouvelle flotte

La compagnie aérienne Corsair, qui a su surmonter la crise grâce à un groupement d'investisseurs ultramarins et le soutien de l'Etat, projette de devenir un acteur majeur des dessertes d'Outre-mer. Une ambition qui se traduit dans les faits, avec la perception du premier A330neo d'une flotte qui se renforcera de 5 appareils du même type, dont 3 en location, pour porter son effectif à 9 exemplaires d'A330 à l'horizon 2022.

Initialement programmé pour le deuxième trimestre 2020, c'est finalement avec un an de décalage que Corsair reçoit son premier A330neo, un choix délibéré, en raison de la pandémie et des restrictions de déplacement qui y sont liées.

Si à l'époque le programme prévoyait des premiers vols vers New-York en septembre 2020 puis la Guadeloupe le mois suivant, la compagnie a cette fois-ci programmé le premier vol officiel pour le 15 avril 2021 à destination de la Guadeloupe.

Pour la compagnie, l'Airbus A330neo dispose de nombreux atouts, notamment grâce à une masse maximale au décollage de 251 tonnes, ce qui permet d’améliorer l’emport de passagers et fret, jusqu’à 10 tonnes supplémentaires. L'appareil est capable de desservir des destinations long-courriers jusqu'à 13 400 km, parfaitement adapté au réseau Corsair, en particulier vers l’océan Indien.

Côté cabine, les nouveaux avions de la compagnie seront aménagés pour 352 passagers, dont 20 places en classe Affaires et 21 places Premium Eco, dont l’équipement sera assuré par la société française Safran.
Côté technique, les moteurs Trent 7000 de Rolls-Royce qui équipent ces aéronefs permettent une réduction du niveau sonore, de la consommation de carburant et des émissions carbonées. Sur ce point, il s'agit de 94 000 tonnes de CO2 qui seront économisées par avion chaque année, soit 281 704 kg de CO2 économisés par siège.
Côté sécurité, l'avion est doté de l'outil de collecte de données de nouvelle génération FOMAX et permet l’utilisation du système de maintenance prédictive Skywise. Le FOMAX, pour Flight Operations and Maintenance Exchanger, permet d'échanger de très gros volumes de données entre l'avion et le sol durant les phases de vols contribuant ainsi à améliorer considérablement la fiabilité de la flotte. Cet outil FOMAX facilite les échanges entre les deux pilotes en connectant leurs dispositifs EFB (Electronic Flight Bag), afin de coordonner les contrôles croisés indispensables à la sécurité des vols notamment. Une continuité pour Corsair, qui était déjà la première compagnie aérienne française à équiper toute sa flotte de FOMAX et à utiliser le système Skywise.

© Corsair 

Pour Pascal de Izaguirre, Président-directeur général de Corsair : « L’arrivée de ce nouvel Airbus A330neo avion marque une nouvelle ère pour Corsair qui s’engage en faveur de l’environnement et participe à la transition énergétique du secteur. Outre la réduction de consommation de fuel et d’émissions carbonées, cet avion est caractérisé par sa réduction de nuisances sonores autant à l’intérieur de la cabine que pour les riverains des aéroports. D’ici mai 2022, Corsair possédera une des plus jeunes flottes avec 9 avions dont 5 avions A330neo, d’une moyenne d’âge au global de 5 ans. Corsair sera ainsi en mesure d’améliorer très significativement la performance économique de sa flotte ainsi que la compétitivité de la compagnie ».

Pour l'anecdote, les nouveaux A330neo de la flotte seront immatriculés selon des genres musicaux. Ainsi, ce premier appareil sera immatriculé F-HRB / MSN 1975, il sera suivi par le F-HSKA / MSN 1986 qui devrait être perçu cet été, rejoignant les A330-300 déjà en service dont deux sont immatriculés F-HJAZ et F-HROK. La compagnie n'en est pas à son coup d'essai, puisque pendant les années 2000, trois Boeing 747, aujourd'hui retirés de la flotte, avaient été immatriculés F-HSEA, F-HSEX et F-HSUN.

Lire aussi  :  Le tribunal de Créteil valide la reprise de Corsair par des entrepreneurs ultramarins

Damien CHAILLOT