«Ce qu’on fait pour Mayotte a vocation à s’étendre au pays entier» : Laurent Wauquiez se prononce de nouveau en faveur d’une restriction du droit du sol

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«Ce qu’on fait pour Mayotte a vocation à s’étendre au pays entier» : Laurent Wauquiez se prononce de nouveau en faveur d’une restriction du droit du sol

Le président du groupe des députés LR à l'Assemblée, Laurent Wauquiez, appelle dans une interview au Journal du Dimanche à passer des «paroles aux actes». Il soutient l'idée d'une restriction du droit du sol pour tout le territoire, ou la suppression d'au moins «deux tiers» des agences et organismes para-étatiques.


«La politique française s'est fait une spécialité de palabrer sur les mots, plutôt que de régler les maux. On parle d'ensauvagement, de décivilisation, de submersion migratoire et à l'arrivée, rien ne bouge», affirme le député, dans une allusion aux propos du premier ministre lundi, évoquant un sentiment de «submersion» migratoire des Français.

«Une immigration incontrôlée qui déstabilise notre société»

Laurent Wauquiez défend plusieurs propositions, dont certaines feront d'ailleurs l'objet de textes présentés par LR dans le cadre de sa «niche législative», jeudi.

Il souhaite ainsi que le droit du sol à Mayotte soit «réservé aux seuls enfants dont les deux parents sont en situation régulière depuis au moins un an», comme l'envisage une proposition de loi de Philippe Gosselin, qui sera le premier texte examiné jeudi, avec le soutien du gouvernement.

Mais au-delà de l'archipel de l'océan Indien, soumis à une forte pression migratoire en provenance des Comores, «ce qu'on fait pour Mayotte a vocation à s'étendre au pays entier», car la France aussi est touchée par «une immigration incontrôlée qui déstabilise notre société», estime Wauquiez. «Pour le dire simplement, il n’y a pas de droit de l’homme à immigrer en France et à devenir Français.»

Le logement social en priorité aux personnes qui travaillent

Autres propositions, un texte qui «crée une aide sociale unique, fusionnant la trentaine d'aides sociales existantes, car leur cumul ne doit pas dépasser 70% du SMIC»; et un autre qui prévoit que «les personnes qui travaillent soient prioritaires pour accéder à un logement social».

Interrogé sur les agences et organismes administratifs, dans le collimateur de la droite et de l'ancien président de LR Éric Ciotti, Laurent Wauquiez dit en avoir listé avec sa collègue Véronique Louwagie un millier, avec un coût estimé de «80 milliards d'euros, en augmentation de 50% sur les dix dernières années».

«Quelle est l'utilité d'une Commission nationale du débat public ? Quel est l'intérêt d'avoir France Stratégie, un Haut-Commissariat au Plan et un centre d'études prospectives et d'informations internationales ? Comment se fait-il que la France ait encore une Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs alors que nous n'avons plus la moindre mine de charbon ?», s'interroge-t-il.

Supprimé lors de l'examen du budget au Sénat, le Haut-Commissariat au plan - présidé pendant plusieurs années par François Bayrou - a vu ses crédits rétablis par la commission mixte paritaire chargée d'aboutir à une version du budget commune aux deux chambres. «Si on veut libérer le pays, il faut supprimer au moins deux tiers de ces organismes», tranche-t-il.

Avec AFP